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Un pigment est une substance chimique colorante insoluble dans le milieu qu'elle colore (PRV3). On peut associer, par mordançage, une teinture, soluble, à un sel métallique comme l'alun, pour former un pigment, insoluble[1].
Utilisés en art et dans l'industrie, les pigments se présentent sous la forme de poudres.
Ils peuvent être :
Un pigment peut être d'origine minérale ou organique, naturel ou synthétique.
En biologie, on appelle pigment les substances naturelles qui communiquent une couleur aux organismes vivants.
Avec le développement de l'industrie des colorants, les auteurs ont éprouvé le besoin de définir avec plus de précision qu'auparavant les termes qu'ils emploient. Si le CNRTL définit le terme pigment comme « toute substance colorée quelle qu'en soit l'origine, la structure et la nature[2] », reflétant la variété des usages passés et présents, dans les textes scientifiques et techniques depuis le milieu du XXe siècle, cette définition correspond à colorant et
pigment désigne des matières insolubles utilisées en dispersion dans un milieu (PRV3, p. 181).
Cette définition s'applique aux pigments traités dans cet article.
Cependant, bien que, comme le signale le dictionnaire de l'Académie française, l'étymologie de pigment le rattache à la peinture[3], jusque dans les années 1930, pigment s'appliquait principalement aux substance biologiques colorant la peau, et les auteurs francophones employaient pour les matières colorantes de la peinture le mot couleurs, comme dans l'expression marchand de couleurs (PRV3, p. 181-182).
En médecine, en physiologie, anthropologie physique, le terme pigment désigne les substances qui communiquent une coloration plus ou moins sombre à la peau, principalement les mélanines.
En biologie, le terme recouvre plus généralement toutes les substances synthétisées par des organismes vivants qui leur donnent une couleur.
Les pigments sont, généralement, des poudres. La finesse et la forme des grains peuvent changer assez considérablement la teinte du pigment broyé, en agissant sur la proportion de rayons lumineux réfléchis par la surface des grains par rapport à ceux qui les traversent.
La nature du liant peut aussi dans certains cas transformer radicalement leur apparence, à cause des phénomènes de réfraction.
Le pigment bleu datant de la Renaissance, le smalt, un verre teint en bleu par le cobalt, ne doit pas être broyé trop finement pour obtenir un bleu intense ; il donne des couleurs plus vives à l'eau qu'à l'huile (Ball 2010, p. 178).
Les grains peuvent être sphéroïdaux, lamellaires, en forme d'aiguilles ou n'avoir aucune forme bien définie (PRV3, p. 182-183). La forme influe sur la couleur. L'outremer véritable est moins violet que sa forme synthétique, le bleu Guimet, bien qu'ils soient chimiquement identiques ; c'est que le grain du bleu outremer de synthèse est plus arrondi[4].
La forme a plus encore d'influence pour les pigments pour peinture métallisée et pour les pigments nacrés, où la forme aplatie des grains et la réfraction jouent un rôle considérable.
La dimension des particules dépend des caractéristiques des pigments, et influe sur leur opacité et leur pouvoir colorant. Elle varie d'un facteur mille : de quelques dizaines de nanomètres pour les noirs de carbone à plusieurs dizaines de microns pour les plus grosses comme le rouge de cadmium (PRV3, p. 184).
Ce sont les terres, ocres, lapis-lazuli, cinabre, oxydes de fer et de cuivre naturels, connus pour certains depuis la Préhistoire.
La préparation des pigments minéraux naturels consiste uniquement en un broyage. Traditionnellement il s'est fait au mortier et au pilon. Les poudres étaient moulées en trochisques qui étaient avant emploi broyés à la molette.
Les pigments biologiques extraits de plantes tinctoriales sont des composés organiques.
Le pigment est extrait de diverses parties constitutives de la plante : les feuilles (guède, chlorophylle (E140), anthocyanes (E163)), les racines (garance) ou l'écorce (quercitron).
Parmi les plantes tinctoriales les plus connues figurent :
Les pigments végétaux contiennent en général plusieurs colorants, mélangés. L'indigotier et la guède contiennent l'un et l'autre de l'indigotine ; mais la guède contient en plus des flavonoïdes, qui rapprochent du bleu-vert le pigment qu'on en tire, tandis que l'indigo contient un isomère de l'indigotine donnant une couleur rouge, et le pigment fabriqué à partir de la plante tire en général vers le bleu-violet.
Les couleurs des pigments végétaux varient aussi par l'association à des mordants et varient souvent selon l'acidité du milieu. La garance donne ainsi plusieurs gammes de rouge, du rouge-violacé au rouge-orangé.
À partir du XIXe siècle, beaucoup de pigments naturels ont été reproduits par synthèse chimique. Le bleu Guimet reproduit l'outremer extrait du lapis-lazuli ; l'alizarine remplace la garance ; l'indanthrone l'indigo.
D'autres pigments de synthèse n'existent pas dans la nature, comme la fuchsine, la mauvéine, les pigments azoïques, les quinacridones, et de nombreux autres.
La fabrication de pigments et autres matières colorantes est un secteur important de l'industrie chimique.
Les pigments de synthèse obtenus en chimie minérale sont issus de sulfures et oxydes métalliques, de fer, plomb, cadmium, chrome, cobalt, mercure ou titane. Certains pigments minéraux synthétiques sont connus depuis l'Antiquité (bleu égyptien, vermillon).
La chimie organique fournit les pigments les plus utilisés aujourd'hui : pérylènes, quinacridones, phtalocyanines, azoïques. Leur découverte date du XIXe siècle et ils ont été constamment améliorés depuis.
En peinture, les qualités requises pour les pigments sont :
Dans le domaine du beaux-arts, chaque tube et pot de peinture est muni d'une étiquette comportant un certain nombre d'informations relatives à la couleur :
Selon le Colour Index, les lettres des pigments correspondent aux familles de couleurs, selon une terminologie anglaise, car normalisée aux États-Unis :
Par exemple : PB29 correspond au Pigment Blue no 29, qui est le Bleu Guimet, version synthétique du bleu outremer (aluminosilicate de sodium). Les pigments naturels sont précédés de la lettre N a la place du P, par exemple le rouge carmin est NR4. Lorsque la couleur est obtenue à partir d'un mélange de pigments, chacun d'eux est mentionné : par exemple le gris de Payne est souvent PB15/PBk6.
Les noms des couleurs modernes varient d’une marque à l’autre. On trouve ainsi dans nos nuanciers :
Quelques précisions :
Voici quelques exemples de pigments utilisés dans les couleurs à l'huile (peinture à l'huile), à l'eau (gouache, aquarelle ), à l'acrylique (acrylique), à l'œuf (tempera), etc.
La fabrication de pigments à Bécherel *
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Domaine | Savoir-faire |
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Lieu d'inventaire | Bretagne Ille-et-Vilaine Bécherel |
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France) | |
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La fabrication de pigments est un savoir-faire répertorié à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[5] après une étude menée chez l'artisan François Perego de Bécherel en Bretagne.
La question de l'identification des pigments se pose fréquemment dans les études archéologiques, dans les travaux de restauration de peinture[6], et dans d'autres disciplines.
Dans la restauration d'une œuvre d'art, on désire souvent éviter d'attirer l'attention sur le travail des restaurateurs. On ne peut, pour éviter qu'un raccord de peinture se voie, se fier à l'examen visuel en atelier. Quand les pigments utilisés sont différents, le métamérisme peut être parfait dans certaines conditions d'éclairage, et défectueux dans d'autre conditions. Ce problème ne peut se poser que si les pigments utilisés sont différents. Quand les archives ne renseignent pas sur les techniques que l'artiste a utilisées, que l'analyse spectrale de la couleur ne donne pas de renseignements suffisants, et que le budget le permet, on a recours à des techniques plus élaborées.
Quand on peut détruire l'échantillon, les méthodes ordinaires d'analyse chimique sont disponibles.
Souvent ce n'est pas le cas. La spectroscopie Raman et la goniospectrocolorimétrie permettent de déterminer la composition du pigment et la structure de ses particules[7].
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Chemistry, science