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Une explosion atomique ou explosion nucléaire est le résultat de l'explosion d'une bombe atomique. Le terme ne distingue généralement pas l'explosion d'une bombe A (à fission) de celle d’une bombe H (à fusion). Ses caractéristiques sont :
Ces facteurs expliquent la puissance et les conséquences redoutables de l'explosion atomique.
L'énergie produite par une réaction en chaîne divergente a pour effet immédiat de vaporiser et disloquer l'engin, qui cesse alors d'être dans un état critique, à la fois parce que la température s'élève et parce que la matière se disperse. La réaction en chaîne peut donc cesser dès que l'énergie libérée est capable de disloquer l'engin dans cette explosion, ce qui ne représente a priori que l'équivalent de quelques kilogrammes d'explosif.
De ce fait, il n'est pas possible de réaliser accidentellement une « explosion atomique » proprement dite, à partir d'un simple accident de criticité, ou à la suite d'un accident nucléaire.
Pour atteindre des dégagements d'énergie d'intérêt militaire, il faut une conception spécifique et soignée de l'engin pour que la criticité soit au départ très importante, et soit maintenue suffisamment longtemps jusqu'à la dislocation : c'est l'objet de la conception délicate d'une bombe A, et de la conception encore plus délicate d'une bombe H.
La première phase de l'explosion atomique (de 0 à 10−6 seconde) est la réaction en chaîne, qui produit l'énergie atomique.
Lorsque la masse critique est atteinte, que ce soit dans le cas du plutonium ou de l'uranium, une réaction en chaîne se déclenche.
Chaque fission libère de l'ordre de 3,2x10−11 J. Pour produire par fission une énergie équivalente à 20 kilotonnes de TNT (un peu plus que la puissance de la bombe atomique larguée sur Hiroshima), soit 8,4x1013 J, la réaction en chaîne doit porter sur environ 2,6x1024 fissions, c'est-à-dire 4,3 moles, ce qui représente la fission d'un kilogramme de matière nucléaire[1].
Dans les armes modernes, l'explosion initiale d'une bombe A est tout d'abord dopée, puis dans une bombe H, l'énergie obtenue est utilisée pour déclencher la fusion d'un second étage.
L'explosion initiale de l'engin nucléaire créé de l'énergie sous quatre formes, qui vont interagir avec l'environnement pour dissiper l'énergie globale :
À partir du dégagement initial d'énergie, une explosion nucléaire atmosphérique connaît cinq phases qui correspondent à différents modes de transfert de l'énergie[2].
La durée de ces dernières phases peut fortement varier en fonction de l'intensité, de l'altitude, de la nature de la bombe, des conditions météorologiques et de la nature du terrain dans le cas d'une explosion souterraine ou à faible altitude.
La phase de dépôt radiatif proprement dite prend place dès les premières microsecondes. Initialement, l’énergie est libérée par la réaction nucléaire essentiellement sous forme de rayons γ et de neutrons. Ces rayonnements étant absorbés par l'air en quelques mètres, les radiations interagissent avec les matériaux environnants et leur transfèrent l'énergie.
Le dépôt radiatif dû au rayonnement gamma se fait de trois manières successives[3] :
Par la suite, le rayonnement gamma des produits de fission continue à décroître, mais est conventionnellement associé à la radioactivité secondaire.
Les rayons gamma sont pénétrants dans l'atmosphère, mais ionisent l'air sur leur passage, le chauffant et le rendant opaque.
En parallèle, le flash neutronique contribue également à la ionisation et à l'émission de rayonnement gamma[3] :
À cette phase initiale succède la phase A, durant laquelle le principal mécanisme de transfert de l'énergie est le transfert radiatif.
La température de la matière environnante monte, dépassant localement le million de degrés Celsius, pour donner naissance à une sphère de plasma : la boule de feu (masse sphérique de gaz incandescents).
Se comportant comme un corps noir, la boule de feu émet un rayonnement thermique intense, d’abord principalement sous forme de rayons X. Mais l’atmosphère étant peu transparente à ces derniers, ils sont réabsorbés en quelques mètres, ce qui fait monter la température de l'air environnant et le transforme à son tour en plasma. La boule de feu connaît alors une expansion rapide, et son rayon atteint quelques dizaines de mètres ; cette phase dure quelques centaines de microsecondes[2]. Avec l'expansion de la boule de feu, la densité d'énergie diminue, ce qui correspond à une baisse de la température.
À ce stade, la boule de feu rayonne librement dans l'air dans les ondes visibles, ce qui provoque un premier flash lumineux très bref[4],[5].
Au sein même de la boule de feu, d'éventuelles fluctuations de température sont rapidement atténuées par le transfert radiatif, et la température est relativement homogène. À sa frontière, la boule de feu n'a pas encore de limite franche, mais suit l'atténuation déterminée par le libre parcours moyen des radiations[6].
La phase B de l'explosion se caractérise par l'apparition d'un transfert d'énergie mécanique. Quand la boule de feu se refroidissant, atteint les 300 000 °C, sa vitesse d'expansion par transfert radiatif devient égale à la vitesse du son dans le plasma. À ce moment, une onde de choc se forme à la surface de la boule de feu : c'est la « séparation hydrodynamique », moment où la boule de feu a son premier maximum de brillance[6].
Le plasma de la boule de feu est à haute température, mais sa densité est restée celle du milieu environnant, ce qui conduit à de hautes pressions. Dans les millisecondes qui suivent, la boule de feu commence à se dilater, les ions du plasma transférant de l'énergie cinétique aux molécules d'air environnantes. L'intensité de l'onde de choc est telle qu'elle rend initialement l'air opaque, diminuant la luminosité apparente de la boule de feu. Puis l'onde de choc se détache de la boule de feu en expansion, et redevient progressivement transparente. Au bout de quelques centaines de millisecondes, la boule de feu, dont le rayon dépasse plusieurs centaines de mètres, devient visible[2], provoquant un deuxième maximum de l'intensité lumineuse[4]. Ce double maximum d'intensité lumineuse est une caractéristique d'une explosion atomique.
À ce stade débute la phase C qui, outre la propagation de l’onde de choc dans l'air (connue sous le nom de souffle), se caractérise par l'émission d'un rayonnement thermique et lumineux très important : le flash thermique[2]. La boule de feu continue à grossir, à la fois par dilatation et par transfert radiatif des rayons X, et atteint son diamètre maximal en quelques secondes (autour de 2,2 km en 10 s pour 1 Mt). Son expansion fait diminuer la densité d'énergie : la boule de feu se refroidit. Son rayonnement thermique « glisse » des rayons X vers l’ultraviolet, la lumière visible et l’infrarouge. L'air étant transparent à ces dernières longueurs d'onde, le rayonnement thermique peut alors se propager sur plusieurs dizaines de kilomètres. L'énergie contenue dans la boule de feu n'étant plus sous une forme contenue par l'opacité de l'atmosphère, elle peut alors se disperser massivement, sous forme d'un flash thermique. Intense, il brûle et enflamme des objets à distance.
La puissance thermique rayonnée au cours du temps a ainsi une forme caractéristique des explosions nucléaires, deux pics séparés par un minimum. Le premier maximum correspond au flash lumineux apparaissant avant l'onde de choc ; le deuxième plus long correspond au flash thermique[2].
L'essentiel des dégâts observés sur la faune et la flore terrestre ou marine dans un rayon de quelques kilomètres est provoqué pendant les quelques secondes que dure la phase C[2], par la brûlure thermique, ou par le choc entraîné par l'effet de souffle.
La formation progressive du nuage radioactif caractérise la phase D de l'explosion[2].
Par convection, la boule de feu s'élève rapidement du fait de sa température. En se refroidissant, elle cesse d'émettre de la lumière visible (donc cesse d'être incandescente). Le « champignon » qui se forme alors est un pyrocumulonimbus, c'est-à-dire un nuage de type cumulonimbus formé par une source de chaleur autre que le rayonnement solaire. La forme visible de ce nuage, qui ne correspond pas exactement au « nuage radioactif » est due à la condensation de la vapeur d'eau aspirée dans la partie centrale, reprise par les mouvements tourbillonnaires toroïdaux de la partie supérieure, et entraînée par les courants descendants extérieurs vers les basses couches où l'eau s'évapore[2].
En principe, il atteint la stratosphère soit environ 20 km d'altitude pour une explosion de 1 Mt puis il s'écrase horizontalement sur une distance de 35 km de diamètre pour 1 Mt.
Les produits de fission et les débris de l'engin explosif, qui avaient été transformés en plasma par l'explosion, refroidissent et se condensent en fines particules de 10 nm à 20 μm de diamètre.
Postérieurement à l'explosion atmosphérique l'intégralité des substances se trouvant dans l'arme sont répandues dans l'atmosphère (en premier lieu) et sur le sol (à terme). Les principales matières radioactives sont les suivantes :
Si la boule de feu, au moment de sa formation, n'a pas touché le sol, le nuage est plutôt blanc, il contient surtout de l'oxyde d'azote issu de l'échauffement des composants de l'atmosphère absorbés par la boule de feu, de la vapeur d'eau et une faible quantité de débris (poussières, gaz) rendus fortement radioactifs par la présence de radionucléides issues de la réaction nucléaire initiale.
Ces particules sont entraînées dans la stratosphère, particulièrement si l'énergie dépasse 10 kt.
Dans une explosion de surface, une grande partie des matériaux en surface est pulvérisée et vaporisée par l'explosion, et est entraînés dans le nuage radioactif ; il prend alors une couleur marron. Quand il se condense, ce matériau génère une grande quantité de particules de 100 nm à quelques millimètres de diamètre. Dans ce cas, les particules deviennent contaminés par les produits de fission et les produits d'activation qui s'y condensent. Il peut s'y ajouter la suie des incendies. Plus de la moitié de la radioactivité due à l'engin explosif peut se retrouver piégée dans ces débris, qui peuvent retomber sur terre en moins de 24 heures.
Dans ce cas, les retombées radioactives locales seront beaucoup plus importantes. Les premières retombées arrivent ainsi moins d'une heure après l'explosion. La composition chimique des éléments radioactifs conduit à une stratification chimique, les composés les moins volatils, qui se condensent en premier, se fixent sur les particules les plus grosses qui tombent localement ; les composés plus volatils se déposent par la suite et plus loin. Une contamination sévère peut s'étendre bien au-delà des limites de l'effet thermique et du souffle, surtout dans le cas d'une explosion de surface de forte puissance.
Dans certains cas, pendant que le reste du nuage s'élève, les particules les plus grosses des débris aspirés dans la colonne retombent en cascade le long de la colonne ascendante du champignon atomique vers le sol, sous la forme d'un cône qui entoure la partie haute de la colonne en s'évasant vers le bas[2], formant une « jupe » dont la forme rappelle la collerette des amanites.
L'absence d'atmosphère pour absorber les rayonnements initialement formés modifie la répartition des énergies diffusées et la portée de leurs effets.
À la suite de la détonation d’une arme nucléaire au niveau de l’orbite basse (quelques centaines de km d'altitude) de la Terre, voici la séquence d’événements qui aurait lieu[7] :
Les bombes thermonucléaires ont des effets semblables aux autres armes nucléaires. Cependant, elles sont généralement plus puissantes que les bombes A, donc les effets peuvent être plus importants.
Pour référence, l'énergie dissipée par l'explosion nucléaire de Hiroshima (environ 1/60 mégatonne de TNT, soit plus de 69 térajoules) s'est partagée en :
Cette répartition peut varier en fonction :
L'explosion crée une onde de choc qui se déplace à la vitesse du son et qui est suivie d'un vent violent. Ces phénomènes détruisent les bâtiments et tuent par chute ou écrasement des personnes. Par exemple dans le cas de Hiroshima[8] jusqu'à 500 mètres de l'hypocentre, les bâtiments en béton armé sont gravement endommagés (tel le centre de promotion de l'industrie à Hiroshima[9] renommé Mémorial de la paix ou le pont Aioi[10]). Jusqu'à 2,6 km, les constructions en bois seront jugées irréparables. Les édifices en brique sont détruits jusqu'à 1,6 km, irréparables jusqu'à 2 km.
Une part importante de l'énergie libérée par l'explosion l'est sous forme de rayonnements. Le rayonnement thermique peut provoquer des incendies ou des brûlures importantes sur une large surface. Par exemple dans le cas de Hiroshima[11], le bois sec s'enflamme spontanément jusqu'à 900 m de l'hypocentre ; 50 % des personnes exposées subissent des brûlures du 3e degré à 2,1 km de l'hypocentre, du 2e degré à 2,6 km, du 1er degré ("coup de soleil") à 3,6 km et aucune brûlure au-delà de 4,6 km.
Dans une bombe H classique, les rayonnements ionisants (rayons gamma et neutrons) jouent un faible rôle, leur zone d'influence étant moins étendue que les autres effets. Cependant, dans le cas de la bombe à neutrons, les autres effets étant très limités (la majeure partie de la puissance étant émise sous forme de neutrons), une dose mortelle de neutrons est émise dans un rayon de quelques kilomètres[réf. souhaitée].
L'ionisation de l'air lors de l'explosion crée une décharge électromagnétique, qui perturbe les communications radio et peut endommager des équipements électroniques.
L'effet radioactif de la bombe H est inférieur à celui des bombes A. Les principaux polluants radioactifs sont ceux générés par la fission de l'amorce et des composants annexes. La bombe Castle Bravo d'une puissance de 15 mégatonnes testée dans l'atoll de Bikini en 1954 a toutefois provoqué un drame humain et écologique dans une zone de plusieurs centaines de kilomètres autour du lieu d'explosion. Ces conséquences déclenchèrent un mouvement d'opinion global critique à l'égard des tests et, plus généralement, du développement d'armes nucléaires[12].
En effet, la réaction de fusion libère très peu de composés radioactifs (juste du tritium non fusionné). L'amorce libère des produits de fission radioactifs, mais sa puissance est faible. Cependant, si l'enveloppe est en uranium, il se produit une seconde réaction de fission à l'issue de la réaction de fusion (bombe fission-fusion-fission) : la puissance de la bombe est doublée, mais les retombées sont multipliées d'un facteur supérieur à 10.
L'explosion nucléaire est un phénomène physique qui survient lors du fonctionnement d'une bombe nucléaire. Cette dernière est en principe utilisé comme arme. La partie suivante développe donc les conséquences médicales de cette explosion sur les populations civiles ou les combattants.
En lisant la partie suivante, il faut garder à l'esprit quelques points : les blessures décrites sont souvent dans ces circonstances cumulatives ; une seule victime peut souffrir à la fois de brûlures thermiques, de plusieurs traumatismes et d'une irradiation… Même modéré, leur cumul peut être fatal, d'autant que la désorganisation qui suit l'attaque rend l'accès aux soins problématique. Pour finir, il existe une composante psychologique traumatique qui marquera toute leur vie certains survivants. Elle reste difficilement quantifiable ici.
Les informations qui suivent sont pour la plupart issues du NATO handbook on the medical aspects of the NBC defensive operations[13].
Ils entraînent des blessures selon deux mécanismes :
C'est ici l'altération des cellules germinales qui est en cause. Celle-ci peut provenir de l'irradiation externe, ou interne, c'est-à-dire provoquée par les éléments radioactifs incorporés au corps.
Il existe des éléments de réponse permettant d'appréhender l'importance de ces effets mutagènes :
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Chemistry, science