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Cocktail (12558 views - Food Drinks Beverages)

Un cocktail, pouvant être orthographié coquetel au Québec, est un mélange de boissons et d’éléments aromatiques et décoratifs en quantité variable. Ils contiennent souvent de l'alcool, mais de très nombreuses recettes en sont dépourvues. Quand le mélange d'un cocktail est préparé et conditionné dans un but commercial hors consommation immédiate, il peut être soumis à une réglementation. On parlera alors de prémix. Les mistelles non plus ne sont pas des cocktails.
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Cocktail

Cocktail

Cocktail
Pour les articles homonymes, voir Cocktail (homonymie).

Un cocktail, pouvant être orthographié coquetel au Québec[1], est un mélange de boissons et d’éléments aromatiques et décoratifs en quantité variable. Ils contiennent souvent de l'alcool, mais de très nombreuses recettes en sont dépourvues.

Quand le mélange d'un cocktail est préparé et conditionné dans un but commercial hors consommation immédiate, il peut être soumis à une réglementation. On parlera alors de prémix. Les mistelles non plus ne sont pas des cocktails.

Historique du cocktail

Les cocktails se sont répandus à la fin du XVIIIe siècle, en Angleterre et aux États-Unis. Leur consécration vint pendant la prohibition aux États-Unis, dans les années 1920 : l'ajout d'une autre boisson permettait de masquer le goût d'un alcool de contrebande de mauvaise qualité.

Jusqu'aux années 1970, les cocktails étaient surtout faits à base de gin, de whisky et de rhum, plus rarement à base de vodka. Au début des années 1980, la vodka est la base la plus répandue des cocktails, remplaçant souvent le gin.

Réception

Le terme désigne aussi, par métonymie, une réception au cours de laquelle sont servies des boissons, dont des cocktails. Le cocktail en France, appelé autrefois cocktail party, est une réception, où les invités se tiennent généralement debout, à l'inverse d'un dîner placé. Cette réception commence généralement vers 19 heures et précède le dîner, s'il y en a un, et ne le remplace jamais. Les boissons sont accompagnées de petits fours, salés ou sucrés, parfois de canapés, de biscuits secs, ou de cacahuètes, et divers mélanges secs. On organise parfois un buffet, ou un bar, où l'on se sert. Les invités sont également servis par des domestiques apportant des plateaux, lorsqu'il s'agit d'une réception formelle.

Étymologie

Par traduction directe de l'anglais, cock veut dire « coq » et tail, « queue ». Plusieurs théories, toutes plus ou moins plausibles, sont en lice pour expliquer l'origine du mot. Par exemple « cocktail » viendrait de la contraction de peacock tail (en français : « queue de paon »), compte tenu de sa couleur.

La plus répandue explique que l'on attachait la queue des chevaux de trait pour la tresser, mais pas aux pur-sang. Le terme cocked-tail (littéralement « queue tressée »), qui désignait de tels chevaux, a ensuite évolué, prenant le sens plus général de « douteux », « bâtard », pour enfin désigner une boisson issue de mélanges[2].

D'autres disent que la coutume voulait que l'on place une plume (sans doute une plume de coq), dans une boisson, pour servir de décoration et pour indiquer la présence d'alcool. On dit aussi que le mot anglais serait une déformation du mot français « coquetier », qui aurait été utilisé comme récipient pour servir les cocktails à La Nouvelle-Orléans, au début du XIXe siècle. Certains situent l'origine du mot au Mexique : Coctel était le nom d'une princesse dont le père fabriquait des mélanges mystérieux[réf. nécessaire]… Pour ces raisons, l'OQLF a adopté la graphie « coquetel ». Boris Vian avait auparavant proposé l'orthographe « coquetèle[3] ».

Selon une autre légende, la fille d'un cabaretier américain qui, ayant perdu son coq à la queue si colorée, offrit un breuvage à l'homme qui le retrouva, et baptisa cette boisson cocktail (« queue de coq »). Certains philologues farfelus vont jusqu'à imaginer, dans ce mot, l'altération de Xochitl, nom d'une prétendue princesse aztèque, créatrice de fabuleux breuvages.

Enfin, les derniers placent l'origine du mot dans un contexte de charme et de séduction. En effet, par tradition un cocktail ne se boit qu'à la paille, et est réservé à la gent féminine[réf. nécessaire], spectacle offrant tous leurs fantasmes à l'imagination des hommes. On appelle Virgin Cocktail (« cocktail vierge »), ou mocktail (mot-valise de mock, « faux », et « cocktail »), un cocktail sans alcool.

Selon le barman du Antoine's Restaurant, de La Nouvelle-Orléans, le mot cocktail viendrait du fait qu'un barman français servait une boisson, du Bitter, dans un coquetier à deux anses, et que les Anglais ne comprenant pas le mot « coquetier » (prononcé à peu près « coquetiel » à l'époque), auraient compris cocktail[4].

Vocabulaire

L'élaboration des cocktails a un vocabulaire qui lui est propre. Certains termes d'origine anglaise n'ont pas d'équivalents français.

  • Brasser : terme désignant l'action de mélanger dans un verre à mélange avec une cuillère à mélange.
  • Cuillère à mélange : longue cuillère en spirale servant à brasser les mélanges. C'est un outil indispensable qui sert à remuer jusqu'au fond du verre. Son dos permet aussi de ralentir le débit de versement de l'alcool dans un mélange qui ne doit pas être troublé.
  • Chalumeau : tube en plastique qui permet d'aspirer des liquides. Synonyme de la paille, le chalumeau est légèrement plus gros et utilisé pour les cocktails.
  • Flacon stilligoutte : flacon muni d'un dispositif permettant de verser de petites quantités de liquide.
  • Flair bartending ou « jonglerie de bar » : art de jongler avec les objets dont dispose le barman (bouteille, verre, fruit…).
  • Frapper : mélanger dans un shaker contenant la préparation et de la glace.
  • Givrer : tremper le bord d’un verre dans du jus de citron, puis dans du sucre ou du sel.
  • Mixer, ou mélanger : mélanger plusieurs ingrédients à l'aide d'un robot électrique.
  • Mixologie : terme désignant l'action de créer de nouveau cocktails par un mixologiste, terme marketing d'origine anglo-saxonne. (mixology) qui a permis de relancer l'intérêt du public et des élèves pour le métier de barman[5]. La mixologie moléculaire (en) est une technique née de l'apport de la cuisine moléculaire à l'art du cocktail et s'est développée à partir d'un symposium organisé à Paris, en 2005, par le distillateur Bols[6].
  • On the rocks (anglicisme), ou sur glace[7] : signifie que le cocktail est servi sur glaçons entiers disposés au préalable dans le verre de service.
  • Passer : utilisation de la passoire pour éliminer les excédents de la préparation (glace, pépins…).
  • Passoire à cocktail : passoire conçue pour filtrer les déchets d'une préparation, avant de la verser dans le verre de service.
  • Rafraîchir : refroidir un verre à l’aide de glace, ou en le passant au réfrigérateur.
  • Shaker (anglicisme), ou un coquetelier[7] : ustensile servant à la préparation des cocktails ; il se compose d’un gobelet en métal et d’un couvercle. D’une contenance de 50 cl, il est utilisé pour mélanger et rafraîchir le cocktail.
  • Trait : terme de mesure représentant de 3 à 5 gouttes.
  • Tumbler : grand verre à bords droits de 20 à 25 cl, utilisé pour les long drinks.
  • Verre à cocktail : verre à long pied et à contenant évasé, de 7 cl ; double verre à cocktail : verre d'une capacité de 9 cl à long pied, et au contenant évasé (couramment appelé verre à martini).
  • Verre à mélange : verre de préparation de certaines bases de cocktail. C'est un premier verre utilisé avant le verre de service, dans lequel on verse les liquides avant de les mélanger avec une cuillère à mélange.
  • Verre à shot : petit verre contenant de 5 cl à 10 cl, généralement contenant d'un cocktail qui doit se boire d'un trait.
  • Zeste : morceau de peau d’agrumes.

Le terme « grand classique » est appliqué à tous les cocktails reconnus par l'Association Internationale des Barmen (International Bartenders Association).

Les familles de cocktail

Il est possible de distinguer deux grandes catégories de cocktails : les long drinks (anglicisme), ou « boissons allongées[7] », boissons longues de 12 à 25 cl (apéritifs et autres) ; les short drinks (anglicisme), boissons courtes de 7 à 10 cl (apéritifs, digestifs).

Elles-mêmes sont divisibles en sous-catégories.

Long drinks
  • Les cobblers : long drinks préparés dans un tumbler rempli de glace, à base de vin ou de spiritueux.
  • Les coolers (anglicisme) ou les « panachés de vin[7] » ou « boissons uvales» : boisson allongée à base d’eau-de-vie, de jus de fruit, de sucre ; préparé au verre à mélange, puis allongé de vin pétillant.
  • Les Collins : long drinks rafraîchissants, préparés dans un tumbler. Toutes les eaux-de-vie peuvent être utilisées avec du sucre, du jus de citron et du soda.
  • Les Cups : long drinks à base de fruits de sucre et de liqueur et complété de d’alcool pétillant, de vin ou de soda au moment de servir.
  • Les Cocktails rouge passion : long drinks à base de petits fruits rouges (fraises, framboises, groseilles, myrtilles…), de citrons, de vodka, de jus d’orange et de menthe fraîche.
  • Les Egg Nogs (anglicisme), ou les «laits de poule[7] » : long drinks chauds ou froids, se préparant avec un œuf, du sucre, un alcool de base et se complétant avec du lait saupoudré de noix de muscade.
  • Les Fizzes : long drinks préparés au shaker avec du sucre, le jus d’un citron, un alcool de base et allongé avec du soda.
  • Les grogs : long drinks chauds à base d’un alcool et d’un liquide non alcoolisé chaud.
  • Les High Balls, ou les « whisky-sodas » : long drinks composés d’un alcool de base allongé d’un soda.
  • Les Juleps : long drinks à base de menthe fraîche et d’un alcool de base préparé dans un verre rempli de glace.
Short drinks
  • Les After-dinner, ou les « coquetels-digestifs » : tous les mélanges à base de liqueur digestive.
  • Les Daisies, ou les « pâquerettes[7] » : short drinks se préparant au shaker. ayant pour base : un trait de grenadine, le jus d’un demi citron et un alcool de base, complété d’un soda.
  • Les Flips : boissons mi-longues qui peuvent se servir froides ou chaudes, préparée au shaker. À base de vin, de jaune d’œuf et de sucre.
  • Les Shooters, les « culs-secs[7] », ou les « rasades[7] » : cocktails de quelques centilitres d’alcool fort bu d'un seul trait.
  • Les Sours : short drinks réalisés à base de sucre et d'un jus de citron, plus un alcool de base.

Les Fixes, le Hot buttered, les Mulls, les Punches, les Pousse café, les Sangarées, les Slings, les Smashes, les Toddies, sont des appellations n’ayant plus qu’un aspect historique.

Présentation, décoration

La présentation du cocktail est la touche finale de sa réalisation. Pour cela, le barman dispose de plusieurs techniques lui permettant la mise en valeur de sa réalisation. Il peut jouer sur le mélange de liquides de densités différentes, pour obtenir un effet d’arc-en-ciel dans le verre. Il peut givrer le verre, en utilisant, par exemple, des sels (nature ou sel de céleri), du cacao, du sucre. Il ajoute des ustensiles, plus ou moins utiles, tels que de petites ombrelles, une paille, une cuillère à mélange, une touillette. Il saupoudre des cocktails mousseux d’épices, de chocolat, de sucre ou décore le bord du verre de morceaux de fruits : orange, citron.

Il peut également ajouter dans le verre des fruits et/ou des légumes : olive, oignon, morceaux de pomme. Il peut aussi varier son choix de contenant : noix de coco, verres personnalisés… et parachever sa présentation en posant des mini brochettes de fruits sur les bords du verre.

Les amateurs de flair bartending y voient un art[réf. nécessaire].

Le cocktail peut être rendu fumeux par l’adjonction d’une goutte d’azote liquide[8], il faut alors attendre impérativement que cet azote soit entièrement évaporé, car il peut provoquer de graves brûlures par le froid[9].

Littérature et cocktails

Plusieurs écrivains ont consacré des ouvrages aux cocktails, donnant parfois un inventaire de recettes :

Personnalités

  • Jerry Thomas, né en 1825 dans le Connecticut, joua cependant un rôle dans la promotion des cocktails. Il devint célèbre et consacra sa vie à les faire connaître en Amérique. Il en créa deux, restés célèbres : The Blue Blazer et le Tom et Jerry. Il écrivit le premier livre de recettes, en 1862, intitulé Bon Vivant’s Companion (cf. bibliographie).

Cocktails

Consulter la liste des cocktails : ici

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Nom Lieu Composition
Long Island Iced Tea Long Island vodka, rhum, tequila, gin, triple sec, chaque dose d'alcool d'une quantité identique, jus de citron, complété de Coca
Gin fizz Londres gin, jus de citron, sucre, complété d'eau gazeuse
Last Call Londres porto et cognac à doses égales
Jungle Juice Paris vodka, jus d’orange, jus de citron, crème de cassis
Singapour sling Singapour Gin, liqueur de cerise, jus de citron, sucre, terminé au soda ou à l'eau plate
Bellini ou Opéra Venise champagne, purée de pêche fraîche
Cosmopolitan Massachusetts vodka, triple sec, canneberge, jus de citron vert
Bloody mary Paris vodka, jus de tomate, épices, jus de citron
Margarita Mexique tequila, triple sec, jus de citron
Tequila sunrise San Francisco tequila, jus d'orange, sirop de grenadine
Cuba libre Cuba rhum, Cola, jus de citron, sucre de canne
Mojito Cuba rhum blanc, jus de citron vert, sucre roux, feuille de menthe fraîche, eau gazeuse
Caïpirinha Brésil cachaça, sucre roux, citron vert, glace pilée
Piña colada Porto Rico rhum blanc, jus d'ananas, lait ou crème de coco, crème fraîche
Daiquiri Cuba rhum blanc, jus de citron vert, sirop de sucre de canne
Kir France (Bourgogne) Bourgogne blanc aligoté, crème de cassis de Dijon ou autres crèmes
Americano Italie Campari, vermouth rouge italien (ex. : Martini, Cinzano), soda
Martini ou Dry Martini Californie, SF/Ville de Martinez 5 doses de gin, 1 dose de vermouth blanc sec, une olive verte ou zeste de citron

Martini est aussi une marque de vermouth italien, à ne pas confondre avec le cocktail lui-même

Manhattan New York rye whisky ou bourbon, vermouth rouge, angostura bitter
DSK France daiquiri, Suze, kiwi
Sapont Haut-Doubs Pontarlier Anis, eau à doses égales, sirop de Sapin
Agua de Valencia Valence eau, Champagne ou Mousseu, Vodka, Jus d’orange, Gin et Sucre de canne

Homonymes et homophones

  • Un cocktail Molotov est une arme incendiaire simple.
  • Le terme cocktail désignait au XVIIIe siècle, en Angleterre, un cheval issu de races mélangées, dont on avait coupé les muscles abaisseurs de la queue afin qu'elle se redresse, comme une queue de coq (cock's tail).[citation nécessaire]
  • Le terme « coquetel » désigne, au XVIe siècle, en Bordelais et dans les Charentes, une boisson à base de vin.[citation nécessaire]

Bibliographie

  • Bernard et Christine Charretton, Cocktails et Boissons, Paris Livre Conseil, 1980, 155 p. (ISBN 2-7242-1338-6).
  • Jerry Thomas, How to Mix Drinks or The Bon Vivant's Companion: The Original Cocktail Guide, Hesperus Classics, coll. « Hesperus Classics », 2010, 176 p. (ISBN 978-1843911982).


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