General Dynamics F-16 Fighting Falcon (27415 views - Transportation - Air Water Earth)
Le F-16 Fighting Falcon de General Dynamics (aujourd'hui Lockheed Martin) est un avion de combat multirôle développé par General Dynamics pour les États-Unis dans les années 1970.
Commandé par plus de 20 pays différents, construit sous licence en Turquie, en Corée du Sud et par un groupe de quatre pays de l'OTAN, le F-16 est en 2013 l'avion de chasse le plus utilisé dans le monde avec, selon une estimation, 2 309 appareils en service en 2012 soit 15 % de l'ensemble des avions de combat dans le monde.
Le 4 500e exemplaire a été livré en avril 2012 et la production devrait continuer, au minimum, jusqu'en 2017 pour l'exportation. Il devait alors être remplacé par le F-35 Lightning II.
Son coup par heure de vol est estimé à 7 000 euros par heure de vol par le groupe d'information Jane’s, groupe réputé londonien de renseignement et d'information sur la guerre et les transports. Ce chiffre tient compte du coût de maintenance, d'entretien, le support technique, les pièces et carburants, la préparation et la réparation pré-vol, et l'entretien régulier au niveau de l'aérodrome ainsi que les coûts de personnel mais pas le coût en armement, propre à chaque pays et dépendant des opérations,. Go to Article
Missiles air-airAIM-7 Sparrow, Sidewinder, ASRAAM, Magic 2, AMRAAM, Sparrow, missile Air-Sol Maverick, missile anti-radar HARM ou des bombes (dont certaines guidées par laser) ou une voire deux JDAM (Mk 82. Mk 83, Blu 109 ou Mk 84) ou des roquettes.
Commandé par plus de 20 pays différents, construit sous licence en Turquie, en Corée du Sud et par un groupe de quatre pays de l'OTAN, le F-16 est en 2013 l'avion de chasse le plus utilisé dans le monde avec, selon une estimation, 2 309 appareils en service en 2012 soit 15 % de l'ensemble des avions de combat dans le monde[3].
Le 4 500e exemplaire a été livré en avril 2012[4] et la production devrait continuer, au minimum, jusqu'en 2017 pour l'exportation[5]. Il devait alors être remplacé par le F-35 Lightning II.
Son coup par heure de vol est estimé à 7 000 euros par heure de vol par le groupe d'information Jane’s, groupe réputé londonien de renseignement et d'information sur la guerre et les transports. Ce chiffre tient compte du coût de maintenance, d'entretien, le support technique, les pièces et carburants, la préparation et la réparation pré-vol, et l'entretien régulier au niveau de l'aérodrome ainsi que les coûts de personnel mais pas le coût en armement, propre à chaque pays et dépendant des opérations[6],[7].
Début 1971, l'US Air Force lança un programme désigné LWF (Light Weight Fighter, en français : chasseur léger) soutenu par John Boyd (un ancien pilote d’essais) et Pierre Sprey (un ingénieur français analyste en systèmes d’armes)[8] pour un avion de moins de 9 tonnes, de taille réduite, offrant une grande manœuvrabilité et une bonne capacité d'accélération. Ce cahier des charges faisait suite à l'expérience de la guerre du Viêt Nam, pendant laquelle aucun avion américain n'était apte à affronter les Mig en conditions de combat tournoyant et de supériorité aérienne.
En 1972, deux propositions de constructeurs furent retenues : le Modèle 401 de General Dynamics et le Modèle P-600 de Northrop. Un contrat fut signé pour la construction de deux démonstrateurs de chaque projet, avec les désignations de YF-16 pour General Dynamics et de YF-17 pour Northrop. Le premier YF-16 sortit d'usine à la fin de l'année 1973 et fit son vol inaugural le 2 février 1974. Le second exemplaire volait à son tour un mois plus tard.
Pendant que les essais comparatifs avec le YF-17 se déroulaient, le programme fut renommé ACF (Air Combat Fighter, en français : chasseur de combat aérien). L'US Air Force envisageait officiellement l'achat d'au moins 650 exemplaires, voire le double. Ceci donnait un signal clair de l'engagement américain aux autres pays intéressés par l'avion. En effet, plusieurs pays de l'OTAN cherchaient alors un remplaçant à leur F-104 Starfighter.
Début 1975, l'US Air Force annonça officiellement qu'elle avait retenu le YF-16. Quinze avions de présérie étaient commandés et une proposition commerciale fut envoyée aux pays de l'OTAN regroupés dans le Multinational Fighter Program Group (en français : groupe du programme de chasseur multinational). Mi-1975, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège annoncèrent à leur tour avoir retenu le YF-16 (celui-ci était en compétition avec le YF-17, le Mirage F-1E et le Saab JA-37). Ces quatre pays passèrent une commande initiale de 350 exemplaires, et différents accords furent signés pour mettre en place la production sous licence du F-16 en Europe.
La durée de vie estimée d'une cellule de F-16 est de 8 000 heures de vol selon le Département de la Défense et en octobre 2007, la moyenne des heures par avion de l'USAF était de 4 600 heures avec cinq appareils à plus de 6 000 heures. En temps de paix, il vole environ 300 heures par an. En 2011, à la suite du retard du programme F-35, un programme pour étendre la durée de vie des F-16 Block-30 à 10 800 heures soit environ 10 ans de service est lancé, celui-ci pourra éventuellement s'appliquer aux versions plus récentes[9]. Pour améliorer la visibilité du pilote, la verrière en polycarbonate du F-16 ne possède pas de montant. Elle est donc plus épaisse que les autres pour pouvoir résister à un impact éventuel d'oiseau. Ce choix a pour conséquence de rendre impossible l'éjection au travers de la verrière, ce qui fait perdre quelques centièmes de seconde au pilote pour s'éjecter. Une autre conséquence est que le système d'affichage tête haute HUD est spécifique au F-16 : il protège le pilote du vent après l'éjection de la verrière. Il doit donc être particulièrement solide.
Le F-16A et F-16B
La construction en série commença mi-1975. Par rapport au YF-16, le futur F-16A était plus long de 30 centimètres pour augmenter la capacité en carburant, son nez était redessiné pour permettre d'accueillir un radar Westinghouse APG-66, et sa surface alaire était augmentée de presque 2 m². D'autres modifications mineures avaient été apportées, et une version biplace F-16B était prévue. Le premier F-16A fit son vol inaugural le , suivi par le F-16B le .
Les livraisons à l'US Air Force commencèrent début 1979, alors que celle-ci avait commandé 783 F-16A et F-16B supplémentaires, destinés à la chasse-bombardement. Au même moment, l'armée de l'air belge recevait ses premiers avions. La production en Europe avait débuté début 1978. Le millième F-16 est livré le 8 juillet 1983.
Quatre lots de production principaux ont été réalisés (block 1 et 5, block 10, block 15 et block 20). Les F-16A/B européens ont subi un programme de remise à niveau (Mid-Life Update) pendant la seconde moitié des années 1990.
Le F-16C et F-16D
La version F-16C fut lancée en 1981 afin d'apporter à la fois des capacités tout-temps et la possibilité de tirer hors de portée visuelle (Beyond Visual Range). Pour cela, le radar APG-66 est remplacé par un radar multimode bien plus performant AN/APG-68(V). D'autres améliorations furent apportées comme un détecteur d'alerte radar et des lance-leurres.
Le premier F-16C fit son vol inaugural le et sa mise en service commença en 1986. Quatre lots de production ont été réalisés (block 25, block 30/32, block 40/42, block 50/52). Tous les F-16C/D ont été construits aux États-Unis, en Turquie et en Corée du Sud (construction sous licence).
De nombreuses améliorations ou changement de matériels ont lieu au cours des années sur ces appareils. Entre autres, il est ainsi prévu d'équiper 640 avions américains d'un système automatique d'évitement de terrain en fin 2012 et 2014[10].
Le 4000e appareil est livré le 28 avril 2000 à la force aérienne égyptienne[11]. L'avion à généré 80 milliards de dollars de revenues à ses constructeurs à cette date[12]
Au 20 août 2014, 157 F-16D, version biplace utilisée pour la formation en vue de la transition des élèves pilotes sur ce type d’appareil, d'un âge moyen de 24 ans, avec plus de 5 500 heures de vol par appareil, sont en service dans l'USAF[13].
Le F-16 a depuis été engagé dans de nombreux conflits. Sur 200 000 sorties enregistrées, il n'a été abattu que 6 fois par la défense antiaérienne et une fois par un Mirage 2000 grec en combat aérien le 8 octobre 1996. Ce jour-là, un F-16D turc a été abattu par un Mirage 2000 grec à la suite d'une violation de l'espace aérien grec. Le biplace a été touché par un missile français Matra R550 Magic II. Un des pilotes, le capitaine Nail Erdoğan, a été tué, le pilote grec, le lieutenant Grivas, a déclaré au survivant, le lieutenant-colonel Cemil Çiçekli, qu'il ne s'agissait pas d'un tir intentionnel[15]..
À la fin des années 1980, les États-Unis ont pu acquérir une centaine de missiles air-air soviétiques Vympel R-73, les Allemands, récupérant les MiG-29 de l'armée est-allemande, leur fournirent un lanceur. Au cours de simulations de combat aériens rapprochés, la surprise fut totale. Le MiG-29, équipé d'un viseur de casque, gagna 49 fois en 50 engagements contre des F-16 équipés d'AIM-9M Sidewinder. Toutefois, dans tous les autres cas de figure (engagements multiples / utilisation des capacités look down/shoot down), tous les avions américains opposés au MiG-29 l'ont emporté. Le missile AA-10 Alamo, en particulier, ne possède pas l'efficacité de l'AMRAAM, le Fulcrum étant en outre dépourvu de la capacité « fire and forget ».
Il fut utilisé à plusieurs centaines d'exemplaires durant la guerre du Koweït dans les rangs des aviations de la coalition essentiellement dans des missions de frappes au sol.
La première victoire aérienne d'un F-16 américain (version D, 90-0778, pilote Lt.Col. Gary North), date du 27 décembre 1992 sur un MiG-25E irakien lors d'une intrusion de ce dernier dans l'une des "no-fly zones" irakiennes. Cette victoire est également la première pour l'AIM-120 AMRAAM.
Durant les guerres en ex-Yougoslavie des années 1990, les F-16 des nations de l'OTAN ont effectué de nombreuses missions de surveillance et fait quelques raids et combats aériens en Bosnie-Herzégovine.
Le 8 octobre 1996, un F-16 turc est abattu par un Mirage 2000 grec[15] au-dessus de la mer Égée. À la suite d'une violation de l'espace aérien grec, les Mirage 2000 envoyés pour intercepter les intrus sont engagés en combat tournoyant par des F-16 turcs. L'un des Mirages tire alors un missile Magic II, atteignant un F-16D (biplace) qui s'écrase en mer. Un des pilotes du F-16 est mort, l'autre a pu s'éjecter et a été secouru par un hélicoptère grec. De toute la carrière du F-16 (soit environ 200 000 sorties de combat), il s'agit de la seule perte occasionnée par un combat aérien, les autres avions perdus en mission ayant été touchés par des défenses sol-air ou victimes de pannes mécaniques.
Il sert en Afghanistan depuis fin 2001 dans les rangs des forces aériennes européennes et américaines.
De 2003 à 2011, il est utilisé en appui au sol des forces de la coalition en Irak puis à partir de 2014 dans la campagne aérienne contre l'État Islamique en Irak et en Syrie.
Le 10 février 2018, un F-16 israélien a été abattu par un missile sol-air syrien[25].
Variantes
Variantes de série
F-16A et F-16B : première version destinée au combat aérien à courte portée seulement. Le F-16A est monoplace et le F-16B est une version biplace d'entraînement. Le premier F-16A a volé en décembre 1976. Le premier F-16A opérationnel a été livré en janvier 1979 au 388th Tactical Fighter Wing à Hill Air Force Base. Leur avionique est limitée, avec un radar Westinghouse AN/APG-66.
F-16A/B Block 1 et 5 : appareils fabriqué jusqu'en 1981 pour l'USAF et quatre pays européens (Belgique, Pays-Bas, Norvège et Danemark) qui l'avaient choisi pour remplacer leurs F-104 Starfighter. La plupart des Block 1 et 5 furent portés au Block 10 en 1982 lors du programme Pacer Loft.
F-16A/B Block 10 : 312 appareils construits jusqu'en 1980. Peu de modifications par rapport au Block 5.
F-16AM/BM MLU (MLU pour Mid-Life Update, modernisation à mi-vie) : version améliorée du F-16A/B Block 10 fabriquée sous licence en Europe, utilisée par la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, et, dernièrement, le Portugal.
F-16A/B Block 15 : version la plus produite, dérivée du Block 10 avec deux points d'emport supplémentaires sous l'entrée d'air et des empennages horizontaux agrandis, à la surface augmentée d'environ 30 % par rapport aux précédentes versions.
F-16 ADF ou F-16A/B Block 15 OCU : version optimisée pour la défense aérienne. Elle a été développée pour l'Air National Guard à partir de modèles F-16 A/B modifiés. Bien que le programme ait été mené à terme, les 271 avions n'ont jamais été utilisés pour cette mission à cause de la disparition de la menace soviétique.
F-16A/B Block 20 : version plus récente (produite à partir de juillet 1996) à l'avionique très modifiée et à la structure améliorée (ailes et queue du F-16C/D Block 50 et reste du fuselage est identique au F-16A/B Block 15). Radar AN/APG-66(V)3 avec de plus grandes portées de détection et de poursuite, capable de poursuivre un plus grand nombre de cibles simultanément. Ordinateur de mission modulaire MMC (Mission Modular Computer) qui remplace trois autres ordinateurs avec un processeur plus rapide et une plus grande mémoire. Bus de données amélioré, système de navigation inertielle avec des gyroscopes laser, une carte numérique, un IFF amélioré, un HUD grand angle, les écrans multifonctions couleur dans le cockpit, des boutons de contrôle sur le minimanche latéral et la manette des gaz dérivés du F-16C/D Block 50, et enfin un éclairage du cockpit permettant l'utilisation d'intensificateurs de lumière.
F-16C : version monoplace multirôle très perfectionnée, plus lourde et moins agile mais capable de combats aériens à moyenne portée, d'attaques air-sol et pour certains de missions SEAD(en). Tous les F-16 livrés à partir de novembre 1981 ont une structure et un « câblage » MIL-STD-1760 leur permettant d'avoir une capacité multi-rôle et de mener des attaques au sol de précision, de nuit et des interceptions de cibles hors de portée visuelle. Le F-16C peut être différencié du F-16A par la base de la dérive qui est plus volumineuse et comporte une petite antenne radio. Les F-16A/B ont un radar AN/APG-66 alors que les F-16C/D ont un radar Westinghouse (racheté par Northrop-Grumman) AN/APG-68, qui a une plus grande portée, une meilleure résolution et plus de modes d'utilisation. Le F-16D est la version biplace d'entraînement du F-16C.
F-16C/D Block 25 : première version des F-16C/D avec par rapport aux F-16A/B un cockpit doté d'un HUD holographique GEC-Marconi et deux écrans multifonctions monochromes, un bus armement MIL-STD-1760 permettant l'utilisation de missiles AIM-120 AMRAAM et de AGM-65 Maverick.
F-16C/D Block 30 et 32 : capacité d'utiliser des missiles AGM-45 Shrike et AGM-88 HARM. Sa baie moteur (utilisée sur les versions suivantes) permet de monter soit le General Electric F110-GE-100 (versions dont le chiffre des unités est 0) soit le Pratt & Whitney F100-PW-220 (versions dont le chiffre des unités est 2).
F-16N (N pour Navy, désignation officielle mais non règlementaire, l'appareil aurait dû s'appeler F-16E ou F-16G) : version monoplace du Block 30 destinée à l'US Navy pour l'entraînement au combat. Il est utilisé par la Navy pour l'entrainement au combat aérien mais n'est pas armé : il n'embarque pas d'armement externe et son canon Gatling n'est pas installé. Malgré sa crosse, il ne peut pas non plus être utilisé à bord d'un porte-avions. À l'inverse, les F-18 de la patrouille acrobatique Blue Angels peuvent être reconfigurés rapidement pour servir au combat en cas de besoin.
TF-16N : version biplace du F-16N.
F-16CG/DG Block 40 et 42 Night Falcon : version équipée pour l'attaque au sol de nuit et par mauvaises conditions météo. Radar AN/APG-68(V)5, pods LANTIRN AN/AAQ-13 de navigation et AN/AAQ-14 de ciblage et désignation laser sous l'entrée d'air, une charge air-sol plus diversifiée (possibilité d'emporter les bombes GBU-24 Paveway I et les GBU-10 et GBU-12 Paveway II à guidage laser, GBU-15 à guidage TV. Les F-16CG et F-16DG ont été produits de 1988 à 1995. Par la suite ils ont été améliorés avec des systèmes venant du Block 50 : RWR ALR-56M, lance-leurres ALE-47, batterie plus performante et amélioration de la structure Falcon UP.
F-16C/D Block 50 et 52 : version du F-16CG/DG Block 40 et 42 encore améliorée pour l'attaque au sol : radar APG-68(V)7, écrans multifonction couleur et générateur d'affichage programmable, nouveau MMC, nouvelle carte numérique de terrain, nouvelle caméra vidéo couleur et magnétoscope pour enregistrer les images de la vue du pilote du HUD, système de transfert de données plus rapide. Moteurs General Electric F110-GE-129 (Block 50) ou Pratt & Whitney F100-PW-229 (Block 52) plus puissants.
F-16C/D Block 50 Plus et 52 Plus : versions Block 50 et 52 de l'USAF avec une gamme d'armement étendue à la mi-1999 : missile air-sol à guidage passif (GPS et inertiel couplés) AGM-154 JSOW, bombes JDAM à guidage GPS et inertiel couplés GBU-31 et GBU-32, et conteneurs de sous-munitions WCMD (Wind-Corrected Munitions Dispenser) CBU-103, CBU-104 et CBU-105,et réservoirs externes. Les Forces royales de l'air marocaines en ont acquis 24 unités en 2011.
F-16CJ/DJ Block 50D et 52D : versions du Block 50 et 52 spécialisées dans la destruction des radars et défenses antiaériennes ennemies (missions SEAD) en remplacement des F-4G Wild Weasel. Elle est équipée d'un pod Texas Instruments AN/ASQ-213 HTS(HARM Targeting System) et du HARM ALIC (Avionics/Launcher Interface Computer). Le HTS est un détecteur passif de radars très sensible qui détecte, classifie et calcule la dangerosité du radar et transmet les données au cockpit et aux missiles antiradar AGM-88 HARM, ce qui rend le F-16CJ plus performant que les F/A-18 Hornet ou les EA-6B Prowler pour le tir des HARM. Ce système rend le F-16CJ totalement autonome, mais il peut éventuellement travailler en coopération avec d'autres avions comme le RC-135 V/W Rivet Joint. Par ailleurs, pour transmettre les informations rapidement d'un avion à l'autre, le F-16CJ est équipé d'une liaison de données. Il est aussi équipé d'une nacelle Lockheed Martin AN/AAS-35 Pave Penny pour le tir d'armes guidées par laser, et emporte généralement des brouilleurs AN/ALQ-119 pour son autoprotection.
RF-16C ou F-16R : nom non officiel donné aux F-16 destinés à la reconnaissance pour remplacer les RF-4 Phantom. Ils sont simplement équipés d'un pod de reconnaissance en position ventrale, sans équipements internes modifiés.
F-16A/B Netz (faucon) : versions israéliennes améliorées du F16 A/B
F-16C Barak (éclair) : version israéliennes améliorée du F16 C. Elle bénéficie d'équipements destinés à l'origine au Lavi
F-16D Barak (éclair) : version israéliennes biplace spécifique. Elle remplit les missions Wild Weasel, c'est-à-dire la traque et destruction des systèmes sol-air adverses
F-16I Sufa (tempête) : version israéliennes spéciale du F-16D Block 52. De nombreux équipements ne sont montés qu'une fois l'avion livré à Israël.
F-16E Block 60 Desert Falcon : version améliorée du F16C, vendue uniquement aux Émirats arabes unis pour l'instant
F-16F : version biplace du F-16E
KF-16 : version destinée à la Corée du Sud
QF-16 : version sans pilote destinée à servir de cible volante pour les essais en vols et certains entraînements de pilotes. Ils reposent sur des exemplaires d'ancienne génération (Block 15, 25 et 30) dont certains sont restés sous cocon une quinzaine d'années[26]. Les modifications sont réalisées par Boeing et ont nécessité cinq années de développement. Ces avions sont utilisés dans le cadre du programme Full Scale Aerial Target en remplacement des QF-4[27].
F-16 Viper ou F-16V est une version en développement qui sera disponible en production et en mise à jour[28]. Il possèdera un Radar à antenne active, un ordinateur de mission avancé et un affichage de suivi de terrain (Center Pedestal Display) qui remplacera les indicateurs analogiques au centre du poste de pilotage[29].
Variantes expérimentales et non produites en série
F-16/79 : version d'exportation aux performances dégradées du F-16A, notamment par le montage d'un réacteur General Electric J79. Ces limitations étaient imposées par une loi promulguée par le président Jimmy Carter pour lutter contre la prolifération des armes conventionnelles (ces lois furent abrogées sous l'administration Reagan). Ses faibles performances et la concurrence du Northrop F-20 Tigershark font qu'il n'a pas été vendu.
F-16/101 : F-16 équipé du réacteur General Electric F101 destiné au bombardier B-1A annulé par le président Carter. Un F-101 modifié appelé F101X fut monté sur un F-16 pour les tests qui eurent lieu de décembre 1979 à janvier 1981 dans le cadre d'un programme appelé DFE (Derivative Fighter Engine). Les enseignements permirent à General Electric de mettre au point le F110, qui fut monté sur les F-16 à partir du Block 32.
A-16 Block 60 : version d'appui rapproché conçue pour remplacer l'A-10, estimé trop vulnérable en raison de sa lenteur. Deux prototypes, des F-16A Block 15 modifiés, furent testés. Le projet fut abandonné pour des raisons techniques (le canon de 30 mm monté à la place de celui de 20 mm chauffait trop), opérationnelles (le A-16 avait un rayon d'action plus court et était plus vulnérable aux tirs venant du sol que le A-10) et politiques (l'USAF avait réussi à garder les A-10 réclamés par l'US Army).
le F/A-16, seconde version d'appui rapproché conçue pour remplacer l'A-10. Ce fut un échec cuisant. Déployés durant la guerre du Golfe, les F/A-16 se montreront incapables de tirer avec précision avec le canon de 30 mm, monté cette fois-ci en pod.
le F-16XL, concurrent vaincu du F-15E Strike Eagle avec une voilure en double delta qui double sa surface alaire, testé depuis par la NASA.
F-16 AFTI
NF-16 (N désignant les appareils spécialement modifiés définitivement) ou F-16 VISTA
IAI Lavi : avion développé par Israël avec l'aide américaine, abandonné ; à la place, l'armée de l'air israélienne s'est dotée de F-16 adaptés en versions spécifiques.
Mitsubishi F-2 (programme initialement appelé FS-X) : avion développé par le Japon, basé sur les plans du F-16 mais avec une cellule plus grande et constitué en grande partie en matériaux composites. Conçu par Mitsubishi avec l'aide de Lockheed Martin, c'est en fait un avion très différent du F-16 du point de vue technique, bien qu'il lui ressemble fortement extérieurement. Plus lourd, plus grand, il intègre de nombreux équipements développés au Japon.
Le F-16 est mis en service par 25 pays en 2012, soit 4 500 exemplaires livrés. L'US Air Force en a reçu 2 231 (dernière livraison le 18 mars 2005).
Bahreïn : Force aérienne royale de Bahreïn : Les premiers F-16 arrivent à Bahreïn en 1990. Une seconde commande est effectuée par l'émirat en 1998 avec des livraisons s'étalant de 2000 à 2001.
Belgique : Composante air : 160 livrés, en 2011 il y en a 72 en service, 18 en réserve opérationnelle. 25 exemplaires ont par la suite été revendus à la Jordanie pour une centaine de millions d’euros. La restructuration de l'armée de l'air devrait aboutir à un parc d'une soixantaine d'exemplaires. Les appareils sont mis à niveau conjointement avec ceux d'autres pays européens (Danemark, Pays-Bas et Portugal) au sein du Multi National Fighter Program. Il est prévu de les conserver en service jusqu'en 2023[30]. Le coût par heure de vol s'élève pour la Belgique en 2015 à 5 879 euros. Ce montant comprend les coûts d'entretien, le coût du carburant et les coûts en personnel de l'équipage. Le coût par heure de vol en opération est comparable mais varie en fonction du type d'engagement (indemnités de l'équipage, prix du carburant, etc.)[31].
Corée du Sud : Force aérienne de la République de Corée 171 exemplaires construits sous licence par Korea Aerospace Industries et portant la référence KF-16. Une première modernisation des appareils par BAE Systems pour un montant de 139,96 millions de dollars a été annulée à la suite d'une hausse du prix initial [32]. Cette modernisation concerne 90 chasseurs KF-16C Block 52 et 44 chasseurs d’entraînement biplace KF-16D Block 52.
Croatie : Forces de l'armée de l'air et de défense aérienne de la République de Croatie, dans le cadre de la mise-à-niveau de ses forces aériennes pour atteindre les standards de l'OTAN suite à l'adhésion du pays dans l'alliance, la Croatie va acquérir en seconde main 12 F-16 (10 monoplaces et 2 biplaces) revendus par Israël[33]. La livraison est étalée entre 2018 et 2019.
Égypte : Armée de l'air égyptienne (220+20 prèvus pour la mise en service en 2014). Les F-16 égyptiens portent des bandes d'identification orange (sur leur camouflage bleu ciel) pour qu'on puisse les distinguer des F-16 de l'armée de l'air israélienne. L'Égypte a commandé 24 F-16 C/D Block-52 en 1999 mais les livraisons n'ont débuté qu'en juillet 2015. Le président Obama avait mis en place un embargo à la suite du Coup d'État du 3 juillet 2013 qui avait conduit à la destitution de Mohamed Morsi[34],[35]. Huit exemplaires ont été livrés en juillet 2015, cinq mois après la levée de l'embargo. Quatre autres exemplaires seront livrés avant la fin 2015.
Israël : Force aérienne et spatiale israélienne (243 à l'origine). 1 appareil abattu par un missile sol-air SA-5 (S200) syrien en février 2018. Suite à l'arrivée du F-35, 12 F-16 ont été revendus aux forces aériennes croates.
Maroc : Forces aériennes royales 24 F-16 C/D Block 52 + commandés en 2008 pour un montant de 2,4 milliards $. Sur les 24 avions reçus, un appareil a été abattu au Yémen, portant ainsi la flotte à 23 F-16 C/D.[39] ;
Oman : Force aérienne du Sultanat d'Oman 12 appareils en dotation commandés dans le cadre du contrat FMS (Foreign Military Sales). 12 F-16 C/D Block 50 supplémentaires commandés pour 600 millions $ et livré à partir de 2016.
Portugal : Force aérienne portugaise : 45 exemplaires. Neuf F-16AM monoplaces et trois F-16BM biplace ont été revendus à la Roumanie en 2013. Le Portugal détient aussi vingt cinq F-16A/B Block 15 que les États-Unis ont donné. Le Portugal se contentant de payer les frais de transfert des avions. Ces derniers vont bénéficier d'une modernisation à mi-vie qui sera réalisée par OGMA, une société appartenant à l'état portugais et Embraer[40]. De même trois appareils vont être portés au standard F-16AM courant 2017.
Roumanie : Force aérienne roumaine : 12 F-16 (9 F-16 de la Force aérienne portugaise + 3 AMARG (ex USAF)) sont achetés fin 2013 au Portugal et adaptés à la norme Mid-Life Update (MLU) par la société OGMA-Industria Aeronautica de Portugal (coentreprise de Empresa Portuguesa de Defesa (EMPORDEF) et Embraer). Le contrat est estimé à 186,2 millions d’euros et comprend aussi des moteurs supplémentaires révisés, le soutien logistique et technique durant deux ans, et la formation des pilotes et des techniciens de maintenance[41]. Les six premiers sont livrés le 28 septembre 2016, les six derniers avant la fin de cette année[42].
Taïwan : Force aérienne de Taiwan : 146 F-16 A/B prochainement modernisés. Taïwan avait aussi commandé 66 exemplaires de F-16 C/D pour remplacer ses F-5 Tiger mais les États-Unis ont annulé la vente pour ne pas froisser la Chine.
United States Air Force (1 245 en octobre 2007; 1 086 prévu en 2012; 840 -C et 161 -D au 13 août 2013 d'une moyenne d'âge de 23 ans[43], beaucoup d'avions ont été revendus à d'autres pays. Au 14 janvier 2014, 574 sont stockés au 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group(AMARG)[44]. Le 82nd Aerial Targets Squadron, basé à Tyndall en Floride, recevra treize QF-16 en qualité de cible aérienne de nouvelle génération [26]. Ils remplaceront les QF-4 dont le dernier exemplaire sera détruit en 2015 avec des munitions réelles.