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La guitare électrique est un type de guitare qui produit des sons grâce à des capteurs souvent appelés micros[1], transformant les vibrations des cordes en un signal électrique qui peut être modifié par divers accessoires comme des pédales d'effets avant d'être converti en un son par un ampli (un amplificateur électronique spécialement destiné à la guitare et un haut-parleur).
La lutherie de la guitare électrique est un art radicalement différent de celui des instruments à cordes acoustiques : il n'est pas nécessaire de transformer efficacement la vibration des cordes en onde sonore. Bien que le corps ne soit pas une caisse de résonance, il participe cependant à la sonorité finale. Il peut être en matériau plein (solid body), ou creux comme celui d'une guitare acoustique (hollow body). Les cordes doivent être fabriquées en matériau magnétique (acier), mais elles peuvent être plus fines et moins tendues que pour un instrument acoustique. La fabrication du ou des capteurs est un élément important dans la qualité du son, comme le sont aussi, et plus encore, les boîtes et pédales d'effets, l'amplificateur et son haut-parleur. La lutherie de guitare électrique a développé des formes originales voire excentriques pour cet instrument électromécanique.
La guitare électrique est surtout utilisée dans des genres musicaux apparus à l'époque de son invention ou après. Les larges possibilités sonores qu'elle offre ont eu une influence significative sur de nombreux courants musicaux apparus depuis. Elle est un emblème du rock et un composant fréquent des orchestres de blues, rhythm and blues et de jazz, ainsi que des groupes pop et ensembles de musique de variétés.
L'invention de la guitare électrique a suivi de près celle de l'amplificateur électronique. Un brevet de capteur électromagnétique fut déposé en 1909 et accordé en 1911. Prévu pour le piano, il pouvait aussi bien s'appliquer à tout instrument à cordes en acier. Stromberg et Voisinet proposèrent, sans grand succès, la première guitare électrique en 1928[2].
Selon André Duchossoir, la première guitare électrique, un prototype réalisé par Lloyd Loar (en), alors luthier chez Gibson Guitar Corporation, était un modèle acoustique muni d'un capteur électrostatique [3]. Loar quitta la firme Gibson en 1924 et poursuivit le développement des instruments à cordes acoustiques et électriques, et en breveta un avec un capteur électromagnétique, comme les guitares électriques actuelles, en 1934[4].
Les premiers musiciens à utiliser les guitares électriques travaillaient, soit dans de grandes formations, soit dans des orchestres de danse. L'amplification du son de la guitare leur permettait de sortir du rôle d'accompagnement rythmique, tenu à la guitare, au banjo ou à la mandoline, selon les genres musicaux, pour participer à l'orchestre à égalité avec les anches et les cuivres. On ajoutait un capteur et un amplificateur à des guitares qui conservaient leur lutherie acoustique. En 1936, Gibson lance l'ES-150, avec un capteur électromagnétique. Adopté par Charlie Christian, l'instrument, vendu 170 dollars (environ trois mois de salaire d'ouvrier à l'époque) complet avec son amplificateur, est le premier qui ait connu un succès commercial (504 exemplaires expédiés).
Les premières guitares électriques à corps plein, dites « solid body », par opposition à la guitare « hollow body » dont le corps présente une cavité, ont été conçues et vendues dès les années 1930 par Paul Tutmarc (Audiovox)[5] et Rickenbacker. À partir de 1950, la guitare électrique solid body prédomine, avec les modèles Fender Telecaster, suivie en 1954 par la guitare électrique la plus répandue et copiée depuis lors : la Stratocaster, réalisations du luthier et électronicien Leo Fender, et la Gibson Les Paul conçue par le guitariste et inventeur Les Paul. Cette évolution suit le développement de la sonorisation, qui permet à de petites formations d'obtenir un niveau sonore comparable à celui des grands orchestres. La guitare solid body, moins susceptible que les électro-acoustiques et les hollow body aux sifflements de l'effet Larsen, convient mieux avec des amplificateurs électroniques à niveaux sonores élevés.
L'apparition des guitares électriques « solid body » reflète aussi la demande des musiciens, qui se sont rapidement aperçus que du point de vue du timbre, c'est un instrument différent de la guitare acoustique. Le son se prolonge plus longtemps (sustain), les cordes peuvent être peu tendues, permettant plus d'effets de cordes poussées (bend), le musicien peut déterminer la sonorité par plusieurs moyens, de la commutation des capteurs aux boutons de réglage de tonalité et de volume sur la guitare au réglage de la sensibilité d'entrée de l'amplificateur (overdrive). Dans le courant des années 1960, l'exploration du timbre et de ses modifications se développe avec l'invention des pédales d'effet.
Inventée aux États-Unis, la guitare électrique s'est diffusée tout autour de la planète, sa fabrication aussi. La facture instrumentale italienne, déjà développée dans les années 1950, s'est emparée de ce nouvel instrument, citons Eko, Davoli, Crucianelli, Meazzi, Galanti et bien d'autres. En Allemagne également, où étaient stationnés de nombreux soldats américains, de beaux instruments ont été produits ; Höfner, Hoyer… Citons aussi Hagström en Suède.
En France les premiers luthiers de la guitare électrique furent en 1956 les frères Jacobacci suivis en 1978 par Christophe Leduc, en 1980 par Patrice Vigier, et en 1982 par Lâg. De très nombreux artisans s'y installeront ensuite, contribuant à donner une renommée internationale à la lutherie française, citons Franck Cheval, Patrice Blanc, Maurice Dupont, Frédéric Pons et Alexandre Littee. Des luthiers français firent d'intéressantes innovations, comme la table flottante (Leduc), le manche 90/10 (90 % bois, 10 % carbone) ou le vibrato avec roulements à aiguilles (Vigier).
Une guitare électrique comporte le plus souvent six cordes (mi, la, ré, sol, si, mi) en métal magnétique, dont trois — quatre pour les guitares de jazz —, les basses (mi, la, ré), sont filées, c'est-à-dire gainées par un enroulement de fil métallique qui les alourdit sans les rendre plus rigides. Les accordages sont ceux qui se pratiquent pour la guitare acoustique.
Il existe aussi des versions électriques des variantes plus rares de la guitare, et rien n'empêche d'innover en la matière. La liberté que donne le système de production électronique du son permet toutes les expérimentations. Il suffit, pour que l'instrument soit une guitare électrique, qu'il se joue comme une guitare acoustique.
On classe souvent les guitares électriques par type de corps :
On peut aussi classer les guitares par le type de leur table, qui peut être bombée (arch top), sculptée (carved), plate (flat top), massive, laminée (plywood) et mise en forme à chaud.
La guitare électrique "solid-body" est très diversifiée dans ses formes et ses techniques de construction, car si les essences de bois, leur qualité, la masse de la guitare, le type d'assemblage du manche (collé/vissé/traversant), la lutherie (section et matériau des frettes, forme et matériaux du chevalet) choisis ont une influence importante sur le son, la forme du corps n'est pas contrainte par les nécessités de l'acoustique[6]. Les formes classiques ont été reprises, d'autres sont apparues, mais on trouve une multitude de guitares originales, notamment dans le métal (Flying V et Explorer par exemple).
Jackson Rhoads
Les cordes pincées à vides résonnent entre le sillet et le chevalet. Le sillet, qui est situé en tête de guitare, près des mécaniques, est une barre disposée perpendiculairement aux cordes, dotée de six encoches pour laisser passer ces dernières. Le chevalet est fixé sur le corps de la guitare, il peut être fixe ou avec articulation. Ce dernier est parfois accompagné d'une tige métallique à la fois conçue pour faire pivoter le chevalet (et créer un bend simultané pour toutes les cordes, voir Vibrato) et interférer avec le champ magnétique des micros.
Le Floyd Rose est un type de chevalet qui résout le problème du désaccordage rapide dû à l'usage du vibrato.
Le chevalet permet de régler les cordes selon deux axes :
La compensation consiste à ajuster la longueur de la corde vibrante de telle manière que l'instrument sonne juste sur l'intégralité de sa tessiture.
Théoriquement, la distance entre le chevalet et la 12e frette doit être la même qu'entre la douzième frette et le sillet. Ainsi, la longueur de la corde étant divisée par deux, le douzième demi-ton correspond à l'octave. En réalité, lorsqu'on pince une corde métallique sur le manche à la douzième case, avec ces distances strictement égales, la fréquence fondamentale du son résultant n'est pas exactement le double de celle de la corde à vide, pour plusieurs raisons.
D'autre part, l'octave musicale, n'est pas l'octave mathématique. Le son résultant sera perçu comme juste avec un écart un peu supérieur à la multiplication par deux de la fréquence fondamentale (voir Inharmonicité du piano). Cette inharmonicité est peu sensible pour la guitare, mais il faut en retenir que la justesse d'une note se règle à l'oreille.
On recule donc le chevalet un peu au-delà de la longueur théorique du diapason de l'instrument, de sorte que la longueur vibrante de la corde frettée à la douzième case soit un peu plus longue que la moitié de la corde à vide, et que la note frettée à la case 12 soit juste. On obtient ainsi un instrument à la justesse acceptable pour l'oreille sur l'ensemble du manche. L'importance de cette compensation varie selon la hauteur du chevalet, la longueur de la corde et son élasticité. L'élasticité de la corde, c'est-à-dire la proportion dans laquelle elle s'allonge avec une traction donnée, dépend du diamètre (du diamètre de l'âme pour les cordes filées) et du matériau. Aussi, lorsqu'on change les cordes pour un jeu nettement plus raide ou plus souple, il faut effectuer le réglage de compensation.
Certaines guitares électriques disposent d'un chevalet acceptant un vibrato (whammy bar en anglais) pour réaliser des bends et des vibrato. Dans ce cas, le chevalet est mobile et la position du sillet dépend de la tension des cordes ; le réglage de la compensation (et de l'action) pour ces guitares en est rendu plus sensible, par rapport aux cordes utilisées et à l'accordage.
Contrairement aux microphones qui transforment un son en signal électrique, les capteurs (pickups) de guitare électrique réagissent directement à la vibration des cordes. Ils se composent d'un aimant, produisant un champ magnétique dans lequel baignent les cordes en acier de l'instrument, et d'un bobinage. La vibration des cordes fabriquées dans un matériau magnétique provoque une variation du champ qui détermine, dans le bobinage, une force électromotrice qui constitue le signal, transmis ensuite à un dispositif d'amplification.
Les deux formes les plus courantes pour les guitares électriques sont les capteurs à bobinage simple et à bobinage double :
Les micros peuvent être réglés en hauteur, plus ou moins près des cordes grâce à deux vis situées à leurs extrémités :
La position des micros sur l'instrument a une grande importance dans le son. La détermination des emplacements fait partie de l'art du luthier de guitare électrique.
Les fabricants de micros proposent des valeurs optimales de hauteur de capteurs.
Des boutons de contrôle, potentiomètres et inverseurs, placés sur le corps de la guitare permettent d'en modifier la sonorité. Ces contrôles permettent généralement de modifier le volume, de sélectionner les microphones (dont le timbre varie en fonction de leur distance au cordier) ou d'ajuster la tonalité de l'instrument par un filtre passe-bas.
Le propre d'une guitare électrique est de produire directement un signal électrique susceptible d'altérations. La diversité des effets possibles avec une guitare électrique en fait un instrument très polyvalent.
L'amplificateur permet d'amplifier le signal reçu par la guitare en entrée, et délivre en sortie le son grâce à un haut-parleur ou un casque. On distingue deux « étages » ayant chacun un rôle distinct.
Le premier étage est le préamplificateur ou préampli, dont la fonction est d'adapter le signal arrivant de l'instrument à l'entrée de l'amplificateur de puissance. Ce préampli peut comporter des fonctions de correction de tonalité. Il comporte le plus souvent un réglage de gain, qui double les potentiomètres de volume présents sur la plupart des guitares. Cet étage est d'une importance capitale pour les guitaristes et les bassistes. En effet, il peut présenter un comportement non linéaire qui transforme profondément le signal issu des capteurs. Les musiciens mettent à profit cette déformation appelée distorsion dans le contexte de la sonorisation ou de la Hi-Fi pour produire un son caractéristique, d'ailleurs notoirement différent selon qu'il s'agit d'amplificateurs à transistors ou à tubes, ou de systèmes audionumériques capables d'imiter ceux-ci ou ceux-là. Les déformations se produisent à tous les étages d'amplification et dans le haut-parleur, lorsque le niveau dépasse une limite. La distorsion qui se produit dans le préampli a l'avantage de pouvoir s'écouter à un niveau raisonnable, si le signal est atténué par un second réglage avant d'arriver à l'étage de puissance. Quand ces deux réglages existent, le premier sera généralement désigné par overdrive et le second par volume ou power.
Le signal sortant du préamplificateur est injecté dans l'étage amplificateur, dit de puissance, qui se charge d'augmenter le signal en courant, permettant d'alimenter un ou plusieurs haut-parleurs.
Certain « couples » guitare/amplificateur ont été popularisés par différents artistes :
Le niveau de sortie de crête d'un capteur de guitare électrique varie entre 0,1 mV pour une attaque légère d'une corde et plus d'1 V pour un brossage vigoureux des six cordes. Cette dynamique de plus de 80 décibels dépasse les capacités de traitement linéaire des premiers amplificateurs. Les musiciens ont rapidement appris à jouer avec les contraintes qu'imposait ces distorsions électroniques et à en tirer parti. Les ingénieurs se sont efforcés de réduire ces défauts de traitement du signal, et sont parvenus, à la généralisation des transistors dans les années 1960, à fabriquer des amplificateurs d'une grande fidélité. Mais ce n'est pas ce que les musiciens souhaitaient, si l'on en juge par le succès continu des amplificateurs à tube[7]. Le son d'une guitare électrique ne peut pas être celui d'une guitare acoustique, du fait du principe des capteurs électromagnétiques et du peu d'importance de la résonance acoustique ; pour se rapprocher du son acoustique, on a fabriqué des capteurs piezoélectriques de chevalet pour des guitares électro-acoustiques. Entre temps, les musiciens avaient créé une culture de la guitare électrique ouverte sur d'autres expérimentations.
Les premiers amplificateurs souffraient d'une non-linéarité assez importante, résultant en distorsion d'intermodulation. Cette distorsion fait apparaître, lorsqu'on joue deux notes ensemble, des tons supplémentaires, de fréquences égales à la différence entre les notes jouée. Ces tons peuvent être déplaisants. Cette caractéristique des amplificateurs peut avoir contribué à la création du solo de guitare une note à la fois, à l'image des clarinettes, saxophones et trompettes dans les orchestres de jazz, et à l'abandon du jeu à plusieurs notes, à l'exemple du piano, qui existait auparavant en milieu rural (fingerpicking)[8].
Considérant la guitare électrique comme un instrument différent, tant par son timbre que par son rôle dans l'orchestre, les musiciens ont, dès les débuts, tiré parti du son obtenu en chargeant l'entrée de l'amplificateur pour le faire travailler largement hors de la zone où il est approximativement linéaire.
L'effet Larsen est une conséquence en général indésirable de la ré-injection en boucle d'un son déjà amplifié, via le(s) capteur(s) de l'instrument relié à cet amplificateur. Il naît alors un son strident, dont l'amplitude croît jusqu'à la saturation. Certains musiciens contrôlent ce couplage acoustique pour prolonger la note, comme Jimi Hendrix ou Carlos Santana ou encore Joe Satriani.
Dans les années 1960, aux effets obtenus grâce aux techniques de jeu pour guitare et au contrôle de l'amplification ainsi que de sa surcharge (overdrive), se sont ajoutés une très large palette d'altération du son en continu basé sur le traitement du signal électrique fourni par les micros. Des effets extérieurs peuvent donc être greffés à loisir, par l'intermédiaire de pédales d'effets ou de rack.
Chaque fabricant donne à sa création un nom particulier, qui est à la fois un nom commercial et la désignation utile d'un effet.
Les grandes familles d'effets sont :
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