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Holmium (18076 views - Periodic Table Of Elements)

L'holmium est l'élément chimique de numéro atomique 67, de symbole Ho. L'holmium est un métal du groupe des terres rares. Comme les autres lanthanides, il est malléable et ductile à température ambiante, s'oxyde lentement dans l'air sec mais rapidement dans l'air humide. Le nom de cet élément provient de la latinisation après aphérèse du toponyme Stockholm, ville natale de son découvreur Per Thodor Cleve. Il est extrait, comme la plupart des terres rares, de la monazite qui en contient environ 0,05 %
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Holmium

Holmium

Holmium
Éclats d'holmium.
DysprosiumHolmiumErbium
 
 
67
Ho
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Ho
Es
Tableau completTableau étendu
Informations générales
Nom, symbole, numéro Holmium, Ho, 67
Famille d'élémentsLanthanide
Groupe, période, bloc –, 6, f
Masse volumique8,795 g·cm-3 (25 °C)[1]
Couleurblanc métallique
No CAS7440-60-0[2]
Propriétés atomiques
Masse atomique164,93033 ± 0,00002 u[1]
Rayon atomique (calc)247 pm
Rayon de covalence192 ± 7 pm[3]
Configuration électronique[Xe] 6s2 4f11
Électrons par niveau d’énergie2, 8, 18, 29, 8, 2
État(s) d’oxydation3
OxydeBase
Système cristallinHexagonal compact
Propriétés physiques
État ordinairesolide
Point de fusion1 472 °C[1]
Point d’ébullition2 700 °C[1]
Énergie de fusion11,76 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation241 kJ·mol-1
Volume molaire19,01×10-3 m3·mol-1
Vitesse du son2 170 m·s-1 à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling)1,23
Chaleur massique160 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,24×106 S·m-1
Conductivité thermique16,2 W·m-1·K-1
Énergies d’ionisation[4]
1re : 6,0215 eV 2e : 11,80 eV
3e : 22,84 eV 4e : 42,5 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
163Ho{syn.}4 570 aε0,003163Dy
165Ho100 %stable avec 98 neutrons
Précautions
SGH[5]

Danger
H228, P210,
Directive 67/548/EEC[6]


Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'holmium est l'élément chimique de numéro atomique 67, de symbole Ho.

L'holmium est un métal du groupe des terres rares. Comme les autres lanthanides, il est malléable et ductile à température ambiante, s'oxyde lentement dans l'air sec mais rapidement dans l'air humide.

Le nom de cet élément provient de la latinisation après aphérèse du toponyme Stockholm, ville natale de son découvreur Per Thodor Cleve[7].

Il est extrait, comme la plupart des terres rares, de la monazite qui en contient environ 0,05 %

Caractéristiques

Échantillon d'holmium.

Il possède le moment magnétique le plus élevé de tous les éléments : 10,6 µB ce qui permet de l'utiliser pour concentrer les flux magnétiques.

Le magnéton de Bohr µB est une unité de référence, correspondant à 0,9273 × 10−23 J/T (= J/(Wb/m2) = A·m2).

Parmi les éléments de terres rares c'est l'un des seuls à être vraiment rare... Son prix est d'environ 1 000 $ par kg[8].

Isotopes

Article détaillé : Isotopes de l'holmium.

L'holmium ne possède qu'un isotope stable, 165Ho. Parmi ses radioisotopes, celui de plus longue demi-vie est 163Ho, de demi-vie égale à 4 570 ans. Tous les autres ont des demi-vies inférieures à deux jours dans leur état stable (l'isomère 166mHo a cependant une demi-vie d'environ 1 200 ans).

Découverte

Découvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








Cérium (1803)

Cérium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

Néodyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[9]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).

En 1789, le chimiste finlandais Johan Gadolin identifie un nouvel oxyde (ou « terre ») dans un échantillon d'ytterbite (rebaptisée plus tard « gadolinite » en son honneur). Cette nouvelle roche avait été découverte deux ans auparavant par le lieutenant Carl Axel Arrhenius près du village d'Ytterby en Suède. Ces travaux sont confirmés en 1797 par Anders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxyde yttria[10].

Près d'un demi-siècle plus tard, le Suédois Carl Gustav Mosander parvient à isoler trois composés distincts à partir de l'yttria grâce à de nouveaux procédés de cristallisation fractionnée. Il décide de conserver le terme yttria pour la fraction incolore (oxyde d'yttrium pur) et nomme la fraction jaune erbia et la fraction rose terbia, toujours en rappel du village d'Ytterby. Pour d'obscures raisons, les successeurs de Mosander intervertiront ces deux termes. C'est ainsi que erbia (l'erbine) finit par désigner l'oxyde d'erbium (rose) et terbia (la terbine) l'oxyde de terbium (jaune)[11].

En 1878, le chimiste suisse Marc Delafontaine croit découvrir dans la samarskite un nouvel élément qu'il nomme philippium (symbole Pp), en l'honneur de son bienfaiteur Philippe Plantamour. Par ailleurs, ses recherches sur l'yttria issue de la gadolinite sont analysées par son compatriote Jacques-Louis Soret qui y confirme la présence d'un quatrième oxyde, aux côtés de l'erbine et de la terbine. Il lui donne provisoirement le nom de « terre X »[12]. Parallèlement, Jean Charles Galissard de Marignac découvre à Genève que l'erbine n'est pas homogène et il parvient à en extraire un nouvel élément, qu'il nomme ytterbium. À Uppsala, Per Thodor Cleve décide de concentrer ses recherches sur les sels d'erbium restant après cette séparation. En 1879, il obtient trois fractions distinctes qu'il soumet à un examen spectroscopique. L'une correspond bien à l'erbium, mais les deux autres sont inconnues. En l'honneur de son pays, Cleve propose de les nommer holmium, d'après le nom latin de Stockholm, et thulium, d'après le nom légendaire de la Scandinavie[11].

En observant le spectre obtenu par Cleve pour l'holmium, Soret réalise qu'il correspond parfaitement à celui de sa « terre X », mais accepte en 1880 le nom choisi par le chimiste suédois. Il est probable que le philippium de Delafontaine était également de l'holmium impur et les trois scientifiques sont donc crédités de la découverte de cet élément[12].

Quelques années plus tard, en 1886, Paul Émile Lecoq de Boisbaudran découvre que l'holmium de Cleve n'est pas homogène. Après un long processus de séparation, il en isole un nouvel élément, baptisé dysprosium en raison des difficultés rencontrées dans ce processus (du grec δυσπρόσιτος « difficile à obtenir »)[10]. L'oxyde d'holmium pur (jaune) est obtenu par le chimiste suédois Otto Holmberg en 1911[13].

Applications

Peu d'applications spécifiques malgré des caractéristiques magnétiques inhabituelles.

  • Laser : les lasers YAG (grenat yttrium-aluminium), dopés avec des composés d'holmium, fournissent une lumière infrarouge (à 2,1 µm) et sont principalement utilisés à des fins médicales.
  • Teinture du verre : l'oxyde d'holmium donne au verre une couleur rose spécifique.
  • Magnétisme : pièces polaires pour des aimants
  • Composé supraconducteur : Quelques exemples cités dont HoBa2Cu3O7
  • IBM est parvenu à stocker un bit d'information sur un unique atome d'holmium[14],[a].


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Periodic Table Of Elements

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