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Image satellitaire de Irma à l'approche des Petites Antilles le 5 septembre 2017. |
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Apparition | ||||||||
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Dissipation | ||||||||
Catégorie maximale | Ouragan catégorie 5 | |||||||
Pression minimale | 916[1] hPa | |||||||
Vent maximal (soutenu sur 1 min.) | 297 km/h[1] (rafales à 360 km/h[2]) | |||||||
Dommages confirmés | ||||||||
Morts confirmés | 24+ | |||||||
Blessés confirmés | 150+ | |||||||
Zones touchées | Nord des Petites Antilles, Puerto Rico, République dominicaine, Haïti, Cuba, Îles Turks-et-Caïcos, Bahamas, Floride | |||||||
Parcours de l’ouragan Irma.
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Saison cyclonique 2017 dans l'océan Atlantique nord | ||||||||
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L’ouragan Irma est le dixième système tropical de la saison cyclonique 2017 dans l'océan Atlantique nord et le deuxième ouragan majeur (catégorie 5) après Harvey (catégorie 4) survenu une semaine auparavant. Premier ouragan de l'histoire classé en catégorie 5 à frapper les Petites Antilles, c'est également l'ouragan le plus puissant – considéré comme un « supercyclone [...] dévastateur [...] car lent[3] » – à se développer dans l'Atlantique nord depuis Hugo en 1989 et par la vitesse de ses vents soutenus (295 km/h) depuis Allen en 1980. Il est aussi le premier ouragan à rester classé en catégorie 5 pendant une aussi longue période continue[4].
Irma s'est formé, le 29 août 2017 au large de l'Afrique, à partir d'une onde tropicale comme une classique tempête tropicale avant de devenir un ouragan capverdien rapidement classé en catégorie 3. Avec des vents à plus de 300 km/h, l'ouragan Irma pourrait devenir le deuxième plus puissant cyclone enregistré dans l'Atlantique Nord après Allen en 1980 qui a produit des vents allant jusqu'à 305 km/h[5].
Le 5 septembre 2017, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont placées en alerte violette — le niveau le plus élevé — déclenchée à l'approche d'Irma désormais classé en catégorie 5. Le 6 septembre, l'œil du cyclone, d’environ 50 km de diamètre, touche vers 2h du matin le nord des Petites Antilles en passant directement sur Antigua-et-Barbuda — frappant principalement l'île de Barbuda[6] — puis se dirige successivement vers Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Christophe-et-Niévès, Anguilla et les Îles Vierges britanniques en milieu de journée[7].
Après le passage sur le nord des Petites Antilles, et sa probable trajectoire au nord de Porto Rico, de la République dominicaine et d'Haïti puis de Cuba, les autorités des différents pays lancent des alertes à leurs populations. En Floride, où l'ouragan serait attendu pour le 10 septembre dans sa partie méridionale, le gouverneur Rick Scott ordonne le 6 septembre l'évacuation obligatoire des touristes et des 80 000 résidents des Florida Keys[8]. Le même jour, les autorités de Cuba déclarent l'état d'alerte dans toutes les provinces orientales du pays[9] tandis que le Premier ministre des Bahamas, Hubert Minnis, décide de l'évacuation de six îles du sud de l'archipel – Mayaguana, Inagua, Crooked Island, Acklins, Long Cay et Ragged Island ; seulement environ un millier d'habitants acceptent[10] – vers Nassau ce qui constitue la plus grande opération de ce type dans l'histoire du pays[11].
Le 7 septembre, après avoir longé l'île d'Hispaniola à environ 100 km au nord des côtes, Irma – toujours en catégorie 5 après plus de 48 h – passe sur les îles Turks-et-Caïcos puis doit remonter l'ensemble des îles des Bahamas pour toucher la partie sud-orientale de la Floride. Les modélisations des nouvelles trajectoires établies par le National Hurricane Center poussent les autorités du comté de Miami-Dade – le plus peuplé de la Floride – à décréter l'évacuation obligatoire d'environ 650 000 personnes vivant dans les zones côtières ou inondables avant l'arrivée du cyclone[12] ainsi que le gouverneur de la Géorgie à ordonner l'évacuation de 500 000 personnes situées en zone à risque.
Après 72 heures en continu en catégorie 5 – soit une durée record absolue depuis le suivi scientifique des systèmes tropicaux[13] –, l'ouragan est déclassé en catégorie 4 (avec des vents à 240 km/h)[1] le 8 septembre au matin. Il passe sur le sud-est des îles Bahamas, entraînant la décision des autorités de Cuba d'ordonner l'évacuation de plus de 50 000 touristes des zones nord de l'île[14]. Les autorités de Floride ordonnent l'évacuation supplémentaire de 155 000 personnes vivant dans le comté de Palm Beach (ainsi que des résidents et du personnel de Mar-a-Lago, la résidence secondaire « officielle » du président Donald Trump)[15] portant l'ensemble des évacués dans l'État à plus d'un million de personnes.
Au fur et à mesure de son parcours vers l'ouest-nord-ouest dans le couloir entre les Bahamas et Cuba durant la journée du 8 septembre, l'ouragan Irma tend à se rapprocher de la côté cubaine – qui déclenche l'évacuation obligatoire d'un million d'habitants[16] – au niveau des provinces de Camagüey et Villa Clara, qu'il devrait longer au plus près, et se diriger vers la côte occidentale de la Floride pour toucher directement les Keys.
Le 9 septembre, l'ouragan Irma, reprenant de la vigueur – avec une énergie emmagasinée (évaluée à 112 térajoules) similaire à celle de l'ouragan Katrina[17] –, est de nouveau classé en catégorie 5[17]. Les autorités de Floride lancent un nouvel ordre d'évacuation s'étendant désormais à près de six millions de personnes vivant dans le sud de l'État provoquant des congestions majeures sur les autoroutes (I-75 et 95) et dans les aéroports[18],[19].
Région | Morts directes |
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Barbuda | |
Anguilla | |
Saint-Martin | |
Sint-Maarten | |
Porto Rico | |
Îles Vierges britanniques | |
Îles Vierges des États-Unis | |
Total | |
Le secteur touristique est affecté par l’inquiétude causée par l'ouragan. Des vols de retour d'urgence ont été proposés par plusieurs compagnies aériennes avant que tous les aéroports sur sa trajectoire soient fermés[27].
Antigua-et-Barbuda sont les premières terres que l'ouragan touche tôt dans la nuit du 5 au 6 septembre provoquant des dégâts matériels très importants, en particulier sur l'île de Barbuda – dont l'absence de relief l'expose à des risques d'inondations majeures par submersions marines – qui voit ses principaux moyens de communication coupés[28]. Douze heures après le passage du cyclone, l'île de 1 500 habitants n'a pas donné la moindre nouvelle directe aux autorités du pays[29] ; en conséquence le premier ministre Gaston Browne décide de se rendre sur place dans la soirée à Barbuda et constate, dans un message radio, que « plus de 90 % des structures sur l'île ont été totalement détruites [et que] 60 % de la population est sans abri[21] ». Les routes et les communications sont coupées. Les autorités annoncent la mort d'un enfant de deux ans[21].
Avec l'approche de l'ouragan Jose, il est décidé de l'évacuation de certains habitants de Barbuda vers l'île d'Antigua[21]. L'arrivée du cyclone en catégorie 4 est prévue pour passer à environ 50 km au nord de ses côtes dans la nuit du 9 au 10 septembre[30].
En Guadeloupe, l'ouragan – dont le centre est passé à environ 100 km au nord de la Grande-Terre – provoque une très forte houle marine avec submersion des zones les plus proches de la côte, mais l'île, qui est restée en alerte rouge durant une douzaine d'heures, ne subit pas de dommages matériels et humains importants. Après le passage d'Irma, 8 000 foyers sont toutefois privés d'électricité et certaines routes sont coupées[28]. Cependant, l'essentiel des réseaux électriques, téléphoniques et routiers sont rétablis moins de 48 h après le passage du cyclone[31] et toutes les écoles et les administrations rouvrent le lendemain[32].
Au soir du 8 septembre 2017, la Guadeloupe repasse en alerte cyclonique orange avec l'arrivée de l'ouragan Jose qui doit passer le lendemain à 150 km au nord de ses côtes avec de vents attendus à 130 à 150 km/h[30].
Saint-Barthélemy et Saint-Martin – qui se trouvaient sur la trajectoire directe de l'œil du cyclone et avaient été placées en alerte maximale (violette) ordonnant le confinement des populations – sont durement touchées à quelques heures d'intervalle par des vents soutenus à 300 km/h[1] pendant plusieurs heures (et des rafales enregistrées jusqu'à 360 km/h). Ils provoquent de dégâts matériels majeurs (voitures, bateaux, maisons détruits), même sur les bâtiments en dur[33] – dont des hôtels de luxe à Saint-Barthélemy[34] –, et d'importantes inondations par submersion dues à la houle avec des vagues d'environ 10 mètres. Les secours (pompiers, gendarmerie et administrations) des deux îles étant eux-mêmes sinistrés, l'aide aux populations est très ralentie[35],[28]. Les communications et l'électricité sont totalement coupées sur les deux îles en raison des dégâts importants sur les deux centrales thermiques au fioul et, en conséquence, les usines de désalinisation de l'eau – en plus de leurs dégâts propres – sont à l'arrêt ce qui entraîne une absence totale d'eau potable[36]. Au soir du passage de l'ouragan, 85% des maisons sont détruites ou endommagées et 10 000 personnes sont recensées sans toit[37].
Le principal aéroport de Saint-Martin, l'aéroport Princess-Juliana situé dans la partie néerlandaise de l'île, est sévèrement endommagé et devient impraticable pour acheminer l'aide matérielle[38],[33] mais l'aéroport de Grand-Case Espérance (dans la partie française), après déblaiement de la piste, reste praticable[36]. Les ports de la partie néerlandaise comme française sont inaccessibles au lendemain du passage du cyclone[33], mais sont remis en activité sommaire le 8 septembre après le déblaiement d'urgence des accès nautiques et des quais[39].
Après un premier bilan ayant fait état de huit morts[40], le Premier ministre Édouard Philippe indique, lors d'une conférence de presse le 7 septembre, un bilan provisoire ramené à quatre morts dans la partie française de Saint-Martin (aucun à Saint-Barthélemy) et plus de cinquante blessés[41]. Le préfet de la Guadeloupe, Éric Maire, annonce que « peut-être à 60% à 70% des habitations » sont touchées tandis que le président du Conseil territorial de Saint-Martin, Daniel Gibbs, déclare que « 95% de l'île de Saint-Martin est détruite[42] ». Le 8 septembre, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonce que le bilan est désormais porté à neuf morts, sept disparus et 112 blessés dans les Antilles françaises[22],[37].
Dans la partie néerlandaise de l'île, le ministre de l'Intérieur Ronald Plasterk et les autorités de Sint-Maarten annoncent provisoirement deux victimes et quarante-trois blessés dont onze gravement[23],[13].
Au soir du 8 septembre 2017, les deux îles sont de nouveau en alerte rouge avec l'arrivée de l'ouragan Jose qui doit passer le lendemain à 100 km au nord de ses côtes avec de vents attendus à 130 à 150 km/h[30].
Le passage de l'ouragan Irma durant la nuit du 5 au 6 septembre provoque également des dégâts légers en Martinique. Les rafales de vent et les chutes d'arbres endommagent des lignes électriques, privant environ 2 000 foyers d'électricité (ce qui représente 1% des foyers martiniquais) et des inondations obligent à la fermeture de quelques services publics[43].
L'île d'Anguilla – territoire britannique d'outre-mer – est ravagée après le passage de l'ouragan qui endommage très fortement l'essentiel des bâtiments publics (lycée et hôpital détruits), des infrastructures routières, maritimes et aériennes et fait un mort[21]. L'absence de mise en place d'une aide d'urgence de la part du gouvernement britannique a été vivement critiquée par les autorités locales[44].
Après le passage d'Irma en fin de journée le 6 septembre, les îles Vierges britanniques (IVB) sont significativement touchées, tant au niveau des maisons individuelles et des commerces que de certaines infrastructures[21]. L'île de Tortola, la plus importante de l'archipel qui se trouvait sur le trajet direct de l'œil du cyclone, apparaît être particulièrement dévastée au niveau des dégâts matériels[45],[25]. L'électricité et les communications dans l'archipel sont entièrement coupées, avec la persitence de gros problèmes de déplacements dans certaines parties montagneuses des îles[46],[47].
Un premier bilan provisoire publié par les autorités des IVB fait état de quatre morts[25] et d'un grand nombre de disparus[47].
Les autorités des îles Vierges des États-Unis annoncent que quatre personnes sont mortes sur les îles Saint Thomas et Saint John[24],[26]. La plupart des maisons sont endommagées ainsi que de nombreuses infrastructures dont le principal hôpital de l'archipel qui est totalement détruit[26] nécessitant l'évacuation en urgence des patients[14].
À l'approche de l'ouragan, alors que l'état d'alerte est déclaré dans l'État associé où la garde nationale est mobilisée, deux personnes meurent en raison des importantes précipitations qui s'abattent sur l'est de l'île : l'un à Orocovis en tombant de son toit, l'autre foudroyé près de Ponce au sud (avec trois blessés)[48].
L'ouragan passe finalement plus au nord de l'île (à environ 80 km des côtes), entrainant vents violents et inondations locales, mais ne frappe pas directement le territoire qui subit toutefois d'importantes coupures d'électricité – avec près d'un million de personnes sans courant –, détruit 50% des 1 600 relais téléphoniques de l'île[49] et laisse 50 000 personnes sans eau au lendemain de son passage[50]. Les îles de Culebra et de Vieques, situées au nord-est de Porto Rico, et dans une moindre mesure la municipalité de Fajardo à l'est, sont les plus touchées matériellement[51]. De plus, trois personnes trouvent la mort de manières plus ou moins directement associées aux conditions cycloniques[24].
Le passage de l'ouragan à environ 100 km des côtes de l'île évite des dégâts catastrophiques mais la République dominicaine subit de fortes pluies, crues soudaines, et inondations par submersion de la houle – principalement dans la province de Puerto Plata –, avec des dommages matériels rapportés pour les complexes touristiques de Cabarete et de Sosúa entraînant l'évacuation de 5 000 personnes[21].
Le pays est principalement touché dans le département du Nord-Est par d'importantes précipitations[14]. À la suite de la brusque montée des eaux, l'un des deux ponts sur la rivière du Massacre reliant Ouanaminthe en Haïti à Dajabón en République dominicaine est détruit, alors qu'ils constituent le deuxième plus important point de passage et d'échanges sur la frontière reliant les deux pays[52]. Quelques blessés sont aussi rapportés[53] ainsi que des coupures massives d'électricité dans le nord du pays[14]. Les humanitaires présents sur place indiquent que les inondations sont le principal problème auquel le nord du pays fait face ainsi qu'à court terme à une très probable reprise de l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis 2010.
Irma touche frontalement les îles Turks-et-Caïcos dans la soirée du 7 septembre alors que l'ouragan est toujours en catégorie 5 depuis plus de deux jours. Le gouverneur John Freeman annonce que l'électricité et l'eau sont coupées sur Grand Turk[21]. L'île est submergée par des houles marines massives – avec des vagues de 6 mètres de hauteur[54] – et sur les îles Caïcos, l'aéroport de Providenciales est inondé.
Rétrogradé en catégorie 4 (avec des vents à 250 km/h, l'ouragan Irma atteint le sud des Bahamas le 8 septembre au matin, en tendant à se décaler vers l'ouest et éviter les principales îles les plus peuplées du nord de l'archipel. Il passe toutefois directement sur les îles basses de Grande Inagua puis d'Acklins en ne provoquant, selon un premier bilan, que des dégâts matériels limités[55],[56].
À l'approche de l'ouragan, par le sud-est, les vents et la houle marine montent en intensité avec des inondations côtières se produisant dans les provinces de Holguín et Guantanamo[16]. Irma touche terre, dans la nuit du 8 au 9 septembre, au niveau de Cayo Romano avec des vents à 260 km/h pendant plusieurs heures[57].
Le 6 septembre, la ministre française des Outre-mer, Annick Girardin, annonce que la Guadeloupe servira de base logistique pour l'acheminement et la gestion de l'aide matérielle et humaine aux îles du Nord et se rend à Pointe-à-Pitre pour coordonner les secours dès le jour même[58]. La région Guadeloupe mobilise un comité technique opérationnel pour organiser l'aide aux îles du Nord en coordonnant les différents acteurs étatiques et les associations pour l'évaluation des dégâts, la gestion logistique de l'aide, de son acheminement, et de la récolte des dons[59]. Le jour-même, la Croix-Rouge française lance un appel aux dons pour venir en aide aux habitants de Saint-Barthélemy et Saint-Martin[60]. Par ailleurs, Paris active une cellule de crise interministérielle place Beauvau par l'intermédiaire du Premier ministre français Édouard Philippe, rejoint dans la soirée par le Président Emmanuel Macron. Le 7 septembre, un escadron de 105 gendarmes mobiles est projeté depuis la Guadeloupe vers Saint-Martin (90 personnels) et Saint-Barthélemy (15 personnels) pour faire face aux troubles à l'ordre public et participer aux secours en prêtant main-forte aux 170 gendarmes saint-martinois. Ils sont accompagnés par des pompiers, de vingt médecins de la réserve sanitaire[61] et des équipes cynophiles pour la recherche d'éventuelles victimes sous les décombres[62]. De plus, un pont aérien est établi entre la Guadeloupe et Saint-Martin afin d'acheminer de l'eau et « 100 000 rations de combat » pour la population, ce qui représente quatre jours de vivres[63]. Les Forces armées aux Antilles, qui avaient prépositionnées des hommes et du matériel du génie le 4 septembre[39], procèdent à des reconnaissances aériennes et envoient leurs deux frégates, le Ventôse et le Germinal basées à Fort-de-France, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy avec un chargement de fret de première urgence[64].
EDF, qui avait également prépositionné des équipes supplémentaires sur les deux îles dès le 4 septembre, se tient prêt à envoyer 140 tonnes de matériels (groupes électrogènes et moto-pompes) et du personnel pour venir en aide aux équipes locales afin de suppléer à l'arrêt des deux centrales thermiques tandis qu'Orange rétablit dans la soirée du 7 septembre les communications mobiles sur les deux principaux bourgs de Marigot à Saint-Martin et Gustavia à Saint-Barthélemy et instaure pour une semaine la gratuité des communications sortantes[65]. Un pont aérien est établi dans la soirée entre la Guadeloupe et l'aéroport de Grande-Case à Saint-Martin, assuré par des rotations d'un appareil de transport militaire CASA CN-235, de trois hélicoptères militaires, de trois hélicoptères du Ministère de l'intérieur, et la réquisition de quatre avions civils (deux ATR et deux Twin Otter)[37] qui sont les seuls à pouvoir atterrir compte-tenu de l'état des pistes. Après l'apport de l'aide sanitaire d'urgence (personnel et matériels), ils pratiquent l'évacuation des blessés les plus graves (vingt personnes en urgence absolue[37]) vers l'hôpital Pointe-à-Pitre[39]. Les frégates militaires peuvent également débarquer, lors de trois rotations[37], du matériel de première nécessité dans le port dont les infrastructures, bien qu'endommagées, restent utilisables[39]. Le lendemain, les blocs opératoires de l'hôpital de Saint-Martin sont de nouveau opérationnels tout comme l'hôpital de Saint-Barthélemy[39] et dans la soirée les responsables d'EDF annoncent avoir remis en place une « électricité d'urgence » avec le redémarrage de l'un des deux moteurs de la centrale de Saint-Martin (qui alimente l'hôpital) et les deux moteurs de celle de Saint-Barthélemy (qui alimente l'hôpital, l'aéroport, et l'usine de dessalement)[37].
L'état de catastrophe naturelle est décrété le 8 septembre par le Gouvernement français pour les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy[66]. Annick Girardin, la ministre des Outre-mers présente à Saint-Martin, indique également avoir assisté à des pillages « sous plusieurs formes » – dans un premier temps de « première nécessité et de survie » selon les militaires interrogés[67] puis de manière opportune[68] – et annonce l'augmentation du nombre de gendarmes à 400 hommes pour assurer l'ordre public et remplacer le personnel ayant subi l'ouragan[69],[67]. La présidente et le procureur de la juridiction de Basse-Terre sont également dépêchés à Saint-Martin pour assurer la « permanence pénale [en raison] d'un certain nombre d'actes de délinquance, de pillages » constatés[62]. Le 9 septembre, un avion A400M assurera des rotations supplémentaires pour l'apport de matériel et de personnels – avec un total attendu de 1 100 agents de l'État déployés au soir du 9 septembre avant le passage de l'ouragan Jose qui interrompt les vols[30] – et pratiquer l'évacuation des touristes sinistrés[37].
L'évacuation des personnes prioritaires (blessées, mères et jeunes enfants) est mis en place dans un contexte local tendu[68].
Le gouvernement des Pays-Bas dépêche sur zone, le 7 septembre, des forces militaires navales – le patrouilleur Zeeland et le navire de soutien Pelikaan (en)[64] – dans la partie néerlandaise de Saint-Martin[21]. Il procède également à l'envoi de deux avions militaires KDC-10 et Hercules C-130 depuis Eindhoven vers Curaçao – dans les îles Sous-le-Vent au sud de la mer des Caraïbes – afin de servir de pont aérien pour l'envoi de vivres vers Sint-Maarten, ainsi qu'à amener sur place des forces militaires (environ 300 hommes)[39] notamment pour lutter contre de « graves problèmes de pillages » signalés par le Premier ministre Mark Rutte[70]. Une coordination avec la cellule de crise française est également mise en place.
Le 8 septembre, les forces militaires hollandaises peuvent débarquer les aides de première urgence dans le port de Philipsburg et patrouiller dans les rues pour assurer l'ordre. À l'approche de l'ouragan Jose, les militaires procèdent à des largages par hélicoptère de prospectus demandant aux populations de trouver refuge dans les sites encore disponibles.
Sous la pression d'un grand nombre de critiques, parfois virulentes, quant à la réponse apportée par le gouvernement du Royaume-Uni aux désastres subis par ses territoires d'outre-mer[44],[71],[72], Alan Duncan, ministre des Affaires étrangères, annonce le 7 septembre l'envoi à Anguilla du navire militaire de transport de chalands et de débarquement HMS Mounts Bay qui se trouve déjà dans la zone Caraïbe ainsi que du porte-hélicoptères HMS Ocean (qui en revanche mettra 10 à 14 jours à arriver sur zone) ainsi qu'une aide d'urgence d'initialement 12 millions £[73] portée à 32 millions £ après une réunion interministérielle[71]. Les bâtiments britanniques porteront assistance aux sinistrés de territoires britanniques d'outre-mer mais également aux États du Commonwealth du nord des Petites-Antilles (les anciennes colonies d'Antigua-et-Barbuda, Saint-Christophe-et-Niévès ainsi que dans une moindre mesure Montserrat)[74].
Après un entretien téléphonique avec Kenneth Mapp, le gouverneur des îles Vierges américaines, le président américain Donald Trump déclare le 8 septembre l'état de catastrophe naturelle pour le territoire rattaché[21]. Les États-Unis redirigent dans la zone Nord Caraïbe, deux navires amphibies l'USS Wasp et l'USS Kearsarge accompagnés du navire de débarquement USS Oak Hill tous pourvus d'hélicoptères lourds pour participer aux missions d'aide humanitaire et d'évacuation des blessés dans tout l'archipel (et au-delà en intervenant à Culebra et Vieques situées à l'est de Porto Rico[49]) ainsi que des patients de l'hôpital de l'île détruit[75],[14].
Après consultation avec le Premier ministre britannique, Teresa May, le gouverneur des îles Vierges britanniques, Augustus Jaspert (en), déclare l'état d'urgence pour tout le territoire le 8 septembre 2017[76].
Le 7 septembre, Ricardo Rosselló, gouverneur de Porto Rico, décrète l'état de catastrophe naturelle pour les îles de Culebra et Vieques[21]. De plus, il prévoit que la réparation des lignes électriques privant de courant près d'un million de foyers prendra des semaines voire des mois en raison de la vétusté et de la fragilité du réseau, auxquelles s'ajoute le contexte particulièrement dégradé de la situation économique de l'île endettée[77].
Les moyens navals militaires américains dépêchés dans les îles Vierges voisines interviennent également pour porter assistance technique et médicale dans la partie est de l'île[49].
Différentes équipes des Pompiers de l'urgence internationale se mobilisent pour un éventuel départ vers Haïti[78]. Finalement, ils obtiennent l'autorisation de partir pour la République dominicaine, où ils établissent une base logistique à Punta Cana[79].
Les autorités des îles Turks-et-Caïcos déclarent l'état d'urgence le 8 septembre 2017[76].
Le 8 septembre est annoncée l'activation de la Charte internationale Espace et catastrophes majeures qui permet aux agences spatiales participantes de fournir de l'information et des données obtenues de l'espace pour appuyer les efforts humanitaires lors de situations d’urgences causées par des catastrophes majeures[80].
Avec les données satellitaires fournies par les agences, et quelques volontaires présents sur les zones sinistrées, la communauté des internautes d'OpenStreetMap se mobilise pour cartographier en urgence les zones dévastées, notamment à Saint-Martin, afin de mettre en libre accès des cartes actualisées des dommages sur le terrain (matériels et routiers) aux organisations qui le souhaitent[81], telle que la Croix-Rouge qui s'est associée à la démarche depuis quelques années[82].
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